Après Tenkodogo, Ouahigouya et Kaya, le Projet de Développement des Connexions à l’Electricité / PDCEL est déployé   à Koudougou dans la région du centre- ouest. Et c’est le ministre de ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO qui a présidé le 01 octobre 2020, la cérémonie de lancement du dit projet dans la cité du cavalier rouge.

L’ambition du Projet de Développement des Connexions à l’Electricité  (PDCEL) est de mettre fin au fin au mythe du service inaccessible qui continue de coller à l’électricité en simplifiant les conditions de son accès . Il s’agit à travers l’objectif majeur de ce projet, de raccorder au réseau de la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL) le grand nombre de citoyens au réseau électrique à des conditions très souples. Et oui, avec PDCEL, il suffit seulement d’une avance de trois mille (3 000) francs CFA et le client est raccordé au réseau s’est réjoui ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO. Le branchement de la SONABEL coûte d’habitude 200 000 ou 300 000 francs CFA.

 

Pour Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, cet objectif est inspiré de la vision du Président du Faso SEM Rock Marck Christian KABORE qui est d’apporter la lumière du courant électrique à tous les habitants du Burkina Faso. L’objectif fixé dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) est d’atteindre 1 millions d’abonnés au réseau électrique d’ici la fin de l’année 2020. Et les statistiques sont aujourd’hui rassurantes. « En 2015 nous étions à 23 % de la population qui avait accès à l’énergie, aujourd’hui nous sommes à 42% et d’ici la fin de l’année c’est 45 % de la population burkinabè qui aura accès à l’énergie » a confié le ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO. Et en plus « Nous sommes passés de 500 000 abonnés au réseau de la SONABEL à 900 000 soit 400 000 abonnes en espace de cinq ans » a-t-il ajouté. D’après le premier responsable en charge du département de l’énergie, si ses résultats ont été engrangés en espace de cinq ans, il est sûr que le Burkina Faso s’achemine sereinement vers l’accès universel à l’énergie.

Selon le Directeur Général de la SONABEL, Hamed COULIBALY, ce sont six milles nouveaux clients qui vont être raccordés au réseaux avec le lancement du Projet de Développement des Connexions à l’Electricité / PDCEL ce projet à Koudougou. Cela va nécessiter la construction de 16 kilomètres de ligne BT, environ de 2 kilomètres de de ligne HTA et d’installer trois transformateurs de 160 KVA pour un coût global de 164 095 540 francs CFA. Le bilan que l’on peut à ce jour 01 octobre 2020 est globalement satisfaisant a déclaré le DG de la SONABEL . Le PDCEL dans cette phase pilote a permis de raccorder environ 3 mille nouveaux clients au réseau et l’engouement des populations dans les villes où le projet est installé est réel. Quant au maire de la commune de Koudougou, Maurice Mocktar ZONGO, il a   félicité le ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO pour son action dynamique à la tête du département.

Il l’a aussi réitéré ses sincères remerciements pour la réalisation en cours de la centrale solaire de Koudougou de 20 mégawatts dont le lancement est intervenu le 10 Septembre 2020.  Maurice Mocktar ZONGO a par ailleurs réaffirmé la disponibilité de son conseil municipal à faciliter le déploiement du Projet de Développement des Connexion à l’Electricité / PDCEL et de tous les projets en cours de réalisation dans la commune de Koudougou. Il invité les populations à souscrire massivement des abonnements avec des compteurs cash power à des conditions jamais offertes pour installer l’électricité au Burkina Faso. La phase pilote du PDCEL déployée le 01 octobre 2020 à Koudougou concerne quatre autres villes que sont Tenkodogo, Ouahigouya, Kaya, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Elle permettra à terme de raccorder 50 milles nouveaux clients au réseau de la SONABEL . Le cout de ce projet est estimé à 12 milliards de francs CFA.

 

Depuis ces dernières années, le gouvernement burkinabè s’est lancé dans une course pour l’accroissement du taux de couverture électrique national. L’objectif est de fournir une source d’énergie fiable au plus grand nombre de la population et à terme, atteindre l’accès universel. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Energie a initié le ‘’Projet d’électrification par systèmes solaires décentralisés de 175 localités’’ rurales, non connectées à un réseau électrique. Nous avons fait une immersion dans 4 d’entre elles pour constater les impacts de cette électrification, dans les lignes qui suivent.

 

Les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), les places publiques, les écoles primaires et dans certaines localités, les lycées et Collèges d’enseignement général (CEG), constituent les infrastructures sociocommunautaires bénéficiaires de l’électricité, dans le cadre du ‘’Projet d’électrification par systèmes solaires décentralisés de 175 localités’’. Pour les populations de Koui dans la commune de Boussé, Koukin, Commune de Niou, Kounda à Toécé et Karo à Dédougou, l’arrivée de l’électricité est une aubaine.

 

Amélioration des conditions de travail dans les CSPS

Finis les accouchements et les soins faits dans des conditions précaires, Mme Natacha SIA, Responsable de la maternité au CSPS de Kounda en témoigne : « Avant on souffrait, on souffrait vraiment. Sans l’électricité c’est compliqué. La femme qui vient accoucher se cherche, toi aussi la sage-femme tu te cherches car tout est noir autour de nous ». Mais grâce à ce projet du Ministère de l’Energie, ses collègues et elle, exercent mieux leur métier, ne manque-t-elle pas d’ajouter.

Mme Safiatou DIANDE est à son 4e accouchement. Elle vient de donner, à nouveau, la vie en début de matinée. Mais, nous confie-t-elle « J’ai eu un de mes enfants pendant la nuit, dans ce même CSPS de Kounda. Ce n’était pas facile. C’est à l’aide de torche que l’on m’a aidé à accoucher ». Fatiguée, la parturiente nous renvoie à son accompagnante Mme Bibata DIALLO, pour la suite du récit. « En son temps, c’était difficile. Il faisait nuit noire. C’est moi-même qui ai dû attraper la torche afin que le docteur ait les mains libres pour effectuer l’accouchement ».

La lumière aide énormément les agents de santé et ce n’est pas M. Wahabou SANKARA qui nous dira le contraire. « Vraiment, elle nous facilite la tâche. Sinon souvent nous étions obligés de mettre la torche dans la bouche (mimant le geste) pour pouvoir travailler alors que ce n’est pas hygiénique. Ou encore nous la mettions au cou comme des chasseurs », nous relate, en riant, l’Infirmier diplômé d’Etat (IDE) en poste au CSPS de Koui.

Comme lui, ces mésaventures sont narrées au passé par de nombreux agents de santé. Ils témoignent travailler, désormais, dans de meilleures conditions à la faveur du ‘’Projet d’électrification par systèmes solaires décentralisés de 175 localités’’. C’est un projet qui vise à faciliter l’accès à l’électricité dans les localités, non encore connectées au réseau électrique national, via l’énergie solaire. Le projet a, en l’espace de quelques mois, donné du confort et du réconfort aux agents de santé de 137 CSPS, répartis sur tout le territoire national. Chaque centre de santé bénéficie des mêmes équipements, hormis le nombre de lampadaires qui est laissé au choix de la localité. « Nous avons reçu deux (2) plaques solaires, des batteries plus des onduleurs, convertisseur et régulateur de tension. Nous avons bénéficié aussi de dix-huit (18) luminaires pour éclairer entièrement la maternité, plus deux (2) lampadaires solaires pour l’éclairage nocturne et un (1) chauffe-eau solaire d’une capacité de 300 l », témoigne Benjamin KABORE. Chef de poste du CSPS de Koui, il dit aussi avoir reçu des luminaires de rechanges.

Selon Benjamin KABORE. Chef de poste du CSPS de Koui, le matériel solaire est d’un grand apport pour le centre

Selon les explications du Directeur général des énergies renouvelables (DGER) du Ministère de l’Energie, M. Kibsa Issaka NONG-NOGO, les dotations ont été étudiées pour répondre efficacement aux besoins des bénéficiaires. Ce sont des installations qui doivent profiter à toute la population, soutient-il. Mme Alimata ZONGO, Agent itinérante de santé (AIS) au CSPS de Koukin, le confirme. « Les agents de santé bénéficient des installations, mais les malades aussi. Pendant la saison pluvieuse, les femmes passaient leur temps à ramasser le bois pour faire le feu difficilement. Mais depuis que nous avons le chauffe-eau solaire, elles utilisent l’eau chaude pour se doucher, laver le bébé, etc. Vraiment ça les aide beaucoup. Il y a des femmes même qui disent que cette facilité d’avoir de l’eau chaude va les encourager à accoucher plus souvent ». Compatissante des parturientes, Mme Irène TOGUYENI, accoucheuse au CSPS de Karo, nous relate : « Avant les femmes allumais le bois un peu partout, elles faisaient des foyers à l’aide de cailloux et salissaient tout autour de la maternité. Mais maintenant, elles ont de l’eau chaude à tout moment ». Quant à Mme SIA, plus sereine depuis l’installation des équipements solaires, elle nous affirme « Souvent la nuit, on s’assoit dehors pour attendre les malades dans le noir avec des reptiles qui peuvent surgir de nulle part. Mais grâce aux lampadaires, nous n’avons plus peur. Le CSPS est éclairé et sécurisé ».

Il est désormais aisé d’obtenir de l’eau chaude à la maternité grâce au chauffe-eau solaire installé à la faveur du projet

Des rendements scolaires à la hausse

Les élèves et le corps enseignant de 217 écoles primaires et de 96 lycées et CEG des 13 régions du Burkina Faso travaillent désormais dans un meilleur environnement. Le courant électrique permet à ces enseignants de mieux ‘’éclairer la lanterne’’ des apprenants et à ces derniers d’exceller dans leurs études. Fièrement, Emile BICTOGO, élève en 5e B au CEG de Koukin confie « J’ai de bonnes notes dans toutes les matières maintenant ». Avant, il apprenait ses leçons, avec une torche à la maison. Désormais, c’est à l’école qu’il étudie, souvent jusqu’à 22h. Fabienne NITIEMA, élève en classe de 2nd C au CEG de Kounda, quant à elle affirme « L’électricité nous a beaucoup aidé. Je peux dire que c’est grâce à elle que j’ai eu mon BEPC l’année dernière ».

Le Directeur du CEG, M. Paul ZONGO confirme : « Cette électrification a permis d’intensifier les activités des élèves. Ils apprennent jusqu’à une certaine heure la nuit et le matin ça se ressent que les cours ont été assimilés ». Il est très satisfait de cette action que le Ministère a menée en faveur de son établissement et des autres bénéficiaires. « Nous leur en sommes reconnaissants. La preuve, nous avons eu un meilleur résultat la première année où l’école a été électrifiée. Nous avons été 23e au BEPC sur 171 établissements, selon le classement régional », se réjouit-il.

2 plaques de 250 W, 6 batteries de 150W, 1 onduleur, des lampes pour éclairer un bâtiment choisi par l’établissement, constituent les équipements dont les CEG ont bénéficié. Ils ont aussi eu une dotation en lampadaires solaires, selon la répartition des autorités de la localité.

« En dehors du cadre de travail des enfants, il y a la sécurisation du CEG. C’est une bonne action et c’est surtout rassurant », conclut M. ZONGO.

 

L’électricité, moteur de croissance économique

En plus des infrastructures suscitées, le ‘’Projet d’électrification par systèmes solaires décentralisés de 175 localités’’ a permis d’éclairer les places publiques dans les différents villages bénéficiaires. Aux dires du Secrétaire général du Conseil villageois de développement (CVD), M. Jean-Baptiste BONKOUNGOU, « Avec la venue de l’éclairage public, nous avons constaté que le marché est en train de s’étendre. L’activité économique est en plein essor et cela va bénéficier à tout le village. C’est un projet à encourager ».

L’activité économique est en plein essor à Kounda depuis l’arrivée de l’éclairage public assure le Secrétaire général du Conseil villageois de développement (CVD), M. Jean-Baptiste BONKOUNGOU

Installé sous un lampadaire solaire à Koukin, M. Dieudonné ILBOUDO, grilleur de viande, a vu son commerce prospérer. Il profite tranquillement de l’éclairage public, sans aucun frais. « Les lampadaires nous aident beaucoup. Ça éclaire aussi très bien. Maintenant, nous pouvons vendre jusqu’à une heure tardive », se réjouit-il. Idem pour Mme Florence KONVOLBO, vendeuse de banane au marché de Kounda. « Nous restons souvent jusqu’à minuit. Nous pouvons mieux vendre et cela se ressent dans notre recette ». Le ‘’Projet d’électrification par systèmes solaires décentralisés de 175 localités’’ contribue ainsi efficacement à l’amélioration des conditions de vie des populations. Il participe également à l’instauration d’un climat plus sécurisé. Chacune des 175 localités a donc bénéficié de 8 lampadaires solaires pour l’éclairage de la place publique. M. BONKOUNGOU explique la répartition à leur niveau. « Nous avons placé 5 lampadaires au marché, 1 au CEG et 2 au CSPS ».  Grâce à l’éclairage nocturne, M. Yaya SANOGO, trésorier adjoint du CVD de Karo, estime que son village a désormais l’allure d’une ville. Il soutient « La nuit, il faisait trop noir. On ne pouvait même pas bien distinguer l’emplacement des infrastructures. Mais maintenant, c’est bien éclairé ». Le CVD de KOUKIN, M. Soumaïla TAONSA révèle à son tour : « Avant les commerçants n’avaient pas confiance la nuit. Tu vois quelqu’un venir, tu ne sais pas si c’est un client ou un malfaiteur. Maintenant, nous nous sentons plus en sécurité. Vraiment, l’éclairage nous est bénéfique et il contribue énormément à l’expansion de notre économie locale ».

Au regard de l’engouement suscité par le projet auprès des populations bénéficiaires, le Ministère de l’Energie affiche des motifs de satisfaction. Pour le Ministre de l’Energie « Tout le monde a droit à l’électricité ». C’est en cela que son département travaille à rendre l’énergie accessible, dans les zones les plus reculées, isolées et non couvertes par le réseau électrique pour la satisfaction des besoins sociaux de base. Grâce aux services énergétiques modernes et innovants, le nombre de villages électrifiés au Burkina Faso a triplé ces 5 dernières années. « Nous remercions le Ministère de l’Energie d’avoir pensé à nous. Je sais que tous les villages ne sont pas éclairés. Nous, nous avons eu la chance », dit humblement Mme Irène TOGUYENI.

 

Issaka K. NONG-NOGO, Directeur général des énergies renouvelables (DGER)

« Le taux de couverture du Burkina Faso reste toujours marginal malgré les gros investissements réalisés ces dix dernières années pour l’approvisionnement durable et fiable en énergie. L’énergie électrique reste peu accessible surtout en zone rurale et l’accès aux services énergétiques modernes demeure l’apanage des populations vivant dans les zones urbaines. L’examen de cette situation peu reluisante montre qu’une des faiblesses réside dans la non mise à contribution des sources d’énergie endogène telles que l’énergie solaire photovoltaïque dont le gisement est assez important pour notre pays.

C’est ainsi que le Gouvernement a fait l’option claire et définitive de donner une nouvelle orientation à la politique énergétique de notre pays à travers une transition énergétique vers les énergies renouvelables et le transfert de technologies innovantes et efficaces. En témoigne le projet d’électrification solaire photovoltaïque des infrastructures sociocommunautaires dans 175 localités. L’objectif général est de fournir aux services de santé et d’éducation, surtout du milieu rural, l’accès à l’énergie et l’amélioration du niveau de résilience sécuritaire dans ces localités, par l’installation de lampadaires solaires dans les places publiques.

Les motifs de satisfaction demeurent dans l’engouement suscité par le projet auprès des populations bénéficiaires. C’est aussi l’accomplissement de l’un des objectifs du Gouvernement d’accroitre l’offre énergétique.

Dans la programmation pour l’année budgétaire 2020-2021, il est prévu l’installation de 1 488 autres systèmes solaires au profit de 691 écoles primaires, 301 lycées et CEG et de 496 CSPS.

En terme de bilan à mi-parcours, y compris les investissements du projet des 175 localités, nous avons déployé au total 951 systèmes solaires au profit de 538 écoles primaires, 135 lycées et CEG et 278 CSPS. A ce jour, le nombre d’infrastructures sociocommunautaires restant pour être couvert par le projet se présente comme suit : 10 063 Ecoles primaires, 1 591 Lycées et CEG et 1 164 CSPS ».

 

 

Dinar YOUSSAHOU, Directeur des opérations de SOUMEC-SOLEKTRA

« Nous avons eu à charge d’installer 1400 lampadaires, 450 mini-centrales et 150 chauffe-eaux solaires dans 175 localités répandues sur tout le territoire national.  Nous sommes parvenus à installer les équipements même dans les localités les plus reculées. Malgré l’insécurité et les difficultés liées à l’accessibilité de certaines localités, le projet a été bien exécuté dans l’ensemble pour le bonheur des bénéficiaires.

« Nous exhortons les bénéficiaires à s’approprier ses dotations du Ministère de l’Energie et à en faire bon usage » dixit M. Dinar YOUSSAHOU, Directeur des opérations de SOUMEC-SOLEKTRA

Tous les équipements que nous avons installés marchent très bien. Nous laissons nos contacts sur tous les sites où nous avons implanté le matériel solaire. Nous sommes joignables à tout moment. Une équipe technique a été mise en place spécialement pour suivre la maintenance de ces équipements.

Nous conseillons aux bénéficiaires de bien entretenir les équipements car c’est la maintenance qui en assure la pérennité. Nous les exhortons à s’approprier ses dotations du Ministère de l’Energie et à en faire bon usage ». 

 

 

DCPM/ME

Le projet Energie et croissance économique durable dans la Boucle du Mouhoun (ECED-Mouhoun), est né d’un partenariat entre les gouvernements burkinabè et canadien. Il apporte une solution énergétique aux populations de la région. Lancé en 2018, son objectif est de contribuer à la croissance économique et durable et d’augmenter les revenus des bénéficiaires, grâce à l’énergie. En deux années de mise en œuvre, le projet a fait de nombreux bénéficiaires. Zoom sur les acquis du projet «ECED-Mouhoun» dans sa zone d’intervention.

 

L’introduction de solutions solaires dans les filières agricoles, des hommes et des femmes occupe une place de choix dans la mise en œuvre du projet ECED-Mouhoun. En effet, à travers cette composante, des hommes et des femmes ont vu leurs productions et augmenter leur revenu. C’est le cas de M. Issa Augustin DRABO, producteur d’oignons bulbes à Noakuy Badala dans la commune rurale de Bourasso, province du Mouhoun. Désormais, il irrigue son périmètre maraîcher à l’aide d’un kit motopompe solaire de 19 m3. Il l’a obtenu grâce au soutien du projet «ECED-Mouhoun». Ce kit solaire vient soulager M. Drabo dans son exploitation. Il est passé d’une superficie de 0,5 ha d’exploitation chaque année, à 1,5 ha. Le producteur affirme que pour cette campagne agricole, il a pu faire une économie de 100.«Cet argent m’a permis d’augmenter la superficie de mon champ et d’acheter des intrants agricoles. Avant ma production annuelle d’oignons était entre 45 et 50 sacs de 50 kg. Depuis que j’ai obtenu cette motopompe solaire en novembre 2019, ma production a atteint 60 sacs de 100 kg. » S’est réjoui M. DRABO. Cette production lui a permis d’avoir un chiffre d’affaires d’environ 2 millions de FCFA soit quatre fois ses revenus antérieurs.

Après l’acquisition du kit de motopompe solaire du projet ECED-MOHOUN…

… La production d’oignons bulbes de M. Issa Augustin DRABO a augmenté

Le Groupement Sougr nooma est basé à Fara, une commune rurale dans la province des Balé. Il est également bénéficiaire des mêmes installations solaires. Ce groupement de producteurs d’oignons bulbes a en son sein une vingtaine de membres composés d’hommes et de femmes. Selon le secrétaire général M. Adama OUEDRAOGO, en 14 années d’existence, c’est la première fois que le groupement réalise un tel rendement. Grâce à ce kit, le groupement a presque doublé sa production. Avec désormais une irrigation permanente de l’espace exploité et l’économie d’achat de carburant qui a servi à acheter des intrants agricoles, la production est passée de 170 sacs à 298 sacs de 60 kg. Le kit solaire permet également aux membres du groupement de produire plusieurs fois par saison. «Il existe de nombreux projets dans notre pays, mais ECED-Mouhoun a gagné notre estime. En effet, la vie des membres du groupement doit changer avec ce soutien. Les femmes sont plus motivées à travailler car le bénéfice est important. »Confie le secrétaire général.

Le groupement Sougr Nooma de Fara continue ses activités maraîchères après la saison agricole grâce au kit solaire.

Cet appui du projet aux activités génératrices de revenus s’étend également aux éleveurs de poules locales et aux pêcheurs et transformateurs de poissons. Les premiers obtiennent des couveuses et éleveuses solaires et les secondes, des réfrigérateurs solaires. Au total, ce sont un centaine de personnes et des groupements de la région qui ont bénéficié de ces kits solaires pour le développement de leurs activités. Selon la chargée du suivi des projets-Activités génératrices de revenus, Mme Céline ZONGO / TUINA, bientôt d’autres bénéficiaires auront également droit à ce soutien pour le développement de leurs activités.« Nous sommes à la phase de contractualisation avec les entreprises chargées d’installer les kits auprès des différents bénéficiaires. Tous les kits sont subventionnés par le projet à hauteur de 95%. Ce qui permet aux promoteurs de débourser seulement des sommes comprises entre 125.000 FCFA et 300.000 FCFA en fonction du kit demandé », explique-t-elle.

Le chef de mission adjoint de ECED-Mouhoun, M. Honoré BONKOUNGOU, précise que l’introduction de solutions solaires dans les filières, fait partie de la composante ‘’Développement économique local’’ du projet. Et de poursuivre : « En plus de cette composante, nous avons celles portant sur ‘’l’amélioration de l’accès à l’énergie’’ et sur la ‘’ Gouvernance et renforcement des capacités.’’. Au vue des activités déjà menées, nous sommes assez satisfaits car le taux de réalisation se situe entre 55 et 60%. »

Selon le chef de mission adjoint de ECED-Mouhoun, M. Honoré BONKOUNGOU : « Au vue des activités déjà menées, nous sommes assez satisfaits car le taux de réalisation se situe entre 55 et 60%. »

Développement du marché des lampes solaires

Le projet mène des actions de sensibilisation auprès des populations de la région n’ayant pas accès à l’énergie électrique afin de les encourager à utiliser des lampes ‘’Pico-PV’’ certifiées Lighting Africa pour leur éclairage. Il s’agit de lampes dont la puissance crête est comprise entre 1 et 15 Watt. Elles ont pour avantage d’être facilement utilisables sans l’aide d’un technicien car déjà prêtes à l’emploi. La promotion des lampes se fait par des animateurs recrutés dans le cadre du projet. Ces derniers sont chargés de former des revendeurs de lampes solaires dans les localités dont ils ont la charge. Toute chose qui contribue à créer de l’emploi pour les jeunes.

Soumaila Lumumba YAGUE est un animateur de la zone 6 qui comprend les communes rurales de Tchériba, Safané et Oury, toutes situées dans la province des Balé. Il explique que chaque commune est dotée d’un distributeur permanent et de plusieurs revendeurs.

La promotion des lampes ‘’Pico-PV’’ trouve un écho favorable auprès des populations de la Boucle du Mouhoun. Modou DISSA, Un bénéficiaire, de la commune rurale de Tchériba, est satisfait. « Je n’ai plus de souci d’énergie à la maison depuis que j’ai acquis les lampes Pico-PV » explique-t-il.

Pour ce qui concerne le développement du marché des lampes solaires, M. BONKOUNGOU confie qu’à travers la stratégie du financement basée sur le résultat, le projet a facilité l’introduction de 700 kits solaires dans les différentes localités de la région. « L’objectif d’ici la fin de l’année 2020 est de parvenir à 2500 personnes qui s’éclairent efficacement grâce aux produits solaires Pico-PV » dit-il.

15 localités bientôt connectées au réseau SONABEL

Dans 10 mois les localités que sont : Dangouna, Zina, Blé, Wona, Somona, Yona, Danou, Mana, Kana, Manzolé, Kongoba, Missakongo, Kienséré, Konkoliba et Tounou, toutes situées dans cinq (05) communes des provinces du Mouhoun et des Balé seront connectées au réseau de la Nationale d’électricité grâce au projet. Selon le chargé du suivi contrôle des travaux, M. Zacharia OUEDRAOGO, les ouvrages à réaliser comprendront des lignes aériennes HTA et appareillage, des postes de distribution publique HTA/BTA, des lignes aériennes BTA et l’éclairage public dans les localités cibles, le raccordement de 3000 abonnés au réseau de distribution. Il est attendu le raccordement de 3000 abonnés au réseau de distribution. « Nous aurons à cet effet besoin du soutien des collectivités territoriales et des mairies pour la sensibilisation des populations afin de faciliter les travaux aux entreprises », insiste-t-il.

 

Electrification de 30 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS)

Il s’agit du développement des systèmes isolés dans les centres de santé avec le concours de la Direction régionale de la santé. A travers ce volet, le projet veut permettre aux femmes particulièrement, d’être en bonne santé et de participer à la croissance économique. Trente (30) CSPS de 19 communes des 6 provinces de la région ont ainsi été recensés pour l’électrification par systèmes solaires photovoltaïques. Plusieurs critères ont prévalu à leur désignation. Il s’agit entre autres de l’éloignement au réseau national et la fonctionnalité d’un comité de gestion très dynamique. Des études techniques ont été réalisées afin de livrer à chaque centre de santé, les infrastructures qui répondent aux besoins. Ces besoins sont l’éclairage, la ventilation et du courant alternatif de 220V pour l’alimentation d’appareils à faible consommation énergétique. Après les différentes études de mise en œuvre, c’est à présent l’étape de l’installation du matériel dans deux centres de santé pilote, a souligné M. BONKOUNGOU.

Le projet ECED-Mouhoun est mis en œuvre par des hommes et des femmes essentiellement burkinabè. Il est logé dans les projets et programmes du ministère de l’Énergie, plus précisément dans le programme budgétaire énergie. A ce titre, il est accompagné dans ses actions par l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER), notamment à travers le volet raccordement de 15 localités au réseau national.

ECED-Mouhoun est financé par le gouvernement canadien à hauteur de 7,5 milliards de FCFA. L’Etat burkinabè, à travers l’ABER, y apporte une contribution d’environ 600 millions de FCFA.

 

DCPM / ME

Le Ministère de l’Energie et la Coalition des organisations de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso ont signé un accord de collaboration pour accroître l’offre énergétique dans notre pays

Le Ministère de l’Energie et la Coalition nationale des organisations de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso (CNPDER/BF) sont désormais des partenaires. Et pour le matérialiser, le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO et la CNPDER/BF ont paraphé un accord de partenariat, le jeudi 17 septembre 2020 à Ouagadougou. L’objectif de cette collaboration est de mutualiser leur force pour la promotion des énergies renouvelables au Burkina Faso.

 

Les désormais partenaires s’engagent entre autres à mener ensemble des actions au profit des populations rurales dans le domaine des énergies renouvelables. C’est aussi le vœu émis par le Président de la CNPDER/BF à cette cérémonie du 17 septembre 2020. En effet, selon Charles Didas KONSEIBO, « Notre coalition a déjà mené plusieurs actions auprès des populations pour l’accès à l’énergie. Cependant nous nous sommes heurtés plusieurs fois au problème de matériels solaires de qualité. C’est pourquoi nous espérons qu’à travers ce partenariat, nous serons associés aux actions et décisions du Ministère pour des résultats plus probants sur le terrain. »

La CNPDER/BF fait œuvre utile à travers sa mise en œuvre. Ses actions, notamment en faveur de l’énergie solaire, sont un soutien pour le ministère dans la tâche qui lui est dévolue à en croire les propos du Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO « La technologie du solaire nous permet d’aller vite et bien. C’est pourquoi nous saluons cette collaboration. »

Le Dr Bachir Ismael OUEDRAOGO a salué la collaboration avec la CNPDER/BF

Cette signature du protocole de collaboration est à l’initiative de l’OCADES Dédougou en symbiose avec L’Organisation néerlandaise de développement (SNV). A travers ce partenariat, c’est une étape dans la mise en œuvre du programme « Voix pour le changement » qui est franchie. Il s’agit d’un programme conçu et mis en œuvre par la SNV et ses partenaires dans 06 pays dont le Burkina Faso. Le but est de parvenir à un meilleur accès des populations aux équipements et services de qualité en énergies renouvelables. La Coalition nationale des organisations de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso (CNPDER/ BF) est un rassemblement de plusieurs OSC, créée le 03 août 2017.

Pour dérouler ses activités, la CNPDER/BF peut désormais compter sur l’accompagnement du département de l’Energie a assuré le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.

DCPM /ME

Le Directeur de cabinet, M. Idrissa KONDITAMDE, (au milieu) a procédé au lancement de la campagne de sensibilisation sur l’occupation anarchique des couloirs de lignes électriques

L’occupation anarchique des couloirs de ligne de transport constitue un danger de mort pour les populations riveraines. Afin d’y mettre un terme, M. Idrissa KONDITAMDE, Directeur de cabinet du Ministre de l’Energie, a, au nom du Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, a lancé une campagne de sensibilisation le mardi 15 septembre 2020 à Zagtouli. Cette sensibilisation a pour objectif d’attirer l’attention des populations sur les effets néfastes de l’occupation anarchique des couloirs de ligne Hautes tensions (HT) et Moyennes tensions (MT).

 

C’est au marché de Zagtouli qu’a démarré cette campagne de sensibilisation de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL). Elle consiste à s’adresser directement aux populations riveraines sur les risques qu’elles encourent en vivant à proximité des fils électriques. Aux dires de M. Baba Hamed COULIBALY, Directeur général de la SONABEL, cette approche des populations s’avère nécessaire « la situation est vraiment dramatique surtout au niveau des périphéries. Des gens s’installent de façon exagérée à proximité des fils électriques. Certaines personnes construisent même sous les lignes. Ce qui est très dangereux pour leur vie », a-t-il déploré.

Selon le Directeur général de la SONABEL, M. Baba Hamed COULIBALY,s’installer à proximité des lignes électriques présente de graves dangers pour les populations

Le Ministère de l’Energie multiplie les projets et la construction d’ouvrages électriques notamment des lignes pour mieux assurer aux populations une meilleure desserte en énergie électrique. Ces réalisations du département peuvent être sources de graves inconvénients pour les bénéficiaires lorsque ces derniers font preuve de négligence a ajouté M. Idrissa KONDITAMDE, Directeur de cabinet du Ministre de l’Energie. Selon ses dires : « Des recommandations ont été faites par les techniciens. Et ces recommandations consistent à respecter une distance de part et d’autre de 25 m pour les lignes Hautes tensions (HT). En ce qui concerne les lignes de Moyennes tensions (MT), les populations sont invitées à s’en éloigner d’au moins 15 m. »

Au total, une dizaine de sorties de sensibilisations sont prévues dans tous les arrondissements de Ouagadougou, nous dira M. Baba Hamed COULIBALY. Et pour mener à bien cette action, la Nationale de l’électricité a fait appel à la Troupe Théâtre de l’Espoir. Cette sensibilisation se fera partout sous forme de sketchs avec le théâtre forum qui permet une interactivité avec le public.

La campagne de sensibilisation de la SONABEL se fera à travers des représentations théâtrales

La campagne de sensibilisation pourra s’étendre par la suite à d’autres villes a assuré le DG de la SONABEL. Des mesures fortes sont également envisagées pour dissuader les récalcitrants aux prescriptions de la SONABEL et de l’ensemble des autorités du pays, a prévenu M. Baba Hamed COULIBALY.

 

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Le Ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO (au milieu) a lancé les travaux de construction de lignes interurbaines, de postes associés et de centrales solaires

Les villes de Koudougou et Kaya bénéficieront bientôt de centrales solaires respectivement de 20 MWc et de 10 MWc. Le Ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, a procédé au lancement officiel des travaux, le jeudi 10 septembre 2020, à Ouagadougou. Ces ouvrages visent à accroître l’offre énergétique auprès des populations du Burkina Faso.

 

En plus des centrales solaires de Koudougou et Kaya, il est prévu le renforcement de trois liaisons interurbaines et des postes associés. Selon le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina, les lignes à construire sont : Pâ- Diebougou en 225 kV d’une longueur d’environ 83 km ; Ziniaré- Kaya en 225 kV longue de 60 km ; Wona- Dédougou en 90 kV d’une longueur d’environ 60 km. « Ces unités de production solaire une fois terminées injecteront dans le réseau de la SONABEL  48,86 GWh représentant 2,5% de nos besoins actuels en énergie électrique. », s’est –il réjoui. Les ouvrages qui seront réalisés, renchérit le Ministre de de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, permettront de stabiliser davantage le réseau électrique au Burkina Faso.

INEO ENERGY&SYSTEMS, GROUPEMENT MOHAN ENERGY CORPORATION PVT, LTD/ UNITECH POWER TRANSMISSION LTD, KEC INTERNATIONAL LTD, TBEA CO LTD, SHANDONG TAÏKAI POWER ENGINEERING CO. LTD et GROUPEMENT IMPSDI / NESEC sont les six (06) entreprises chargées de l’exécution des travaux. Ces derniers s’étendront sur 12 et 14 mois. Des délais auxquels M. le Ministre de l’Energie dit attacher du prix : « C’était important pour moi de vous réunir tous à cette cérémonie. J’insiste sur votre diligence afin que nous obtenions tous ces ouvrages dans les temps impartis. Il faut pour cela qu’il y ait une célérité dans la réalisation de ces différents projets », a-t-il martelé. Et pour marquer le top départ du lancement de ces projets, M. le Ministre a remis à chaque entreprise, un ordre de service pour les travaux.

Le Ministre a insisté auprès des entreprises sur le respect des délais d’exécution des travaux

D’un coût d’environ 41 milliards de FCFA, ces centrales solaires et autres infrastructures énergétiques sont financées par la Banque Mondiale et l’Etat burkinabè dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’électricité PASEL. Aux dires de son coordonnateur, M. Jean-Christophe ILBOUDO, toutes les dispositions sont prises pour la réussite des ouvrages. Selon ses affirmations : « Je puis vous assurer que l’ensemble des personnes affectées dans le cadre de ce projet seront entièrement dédommagées et que des mécanismes de gestion des plaintes seront mis en place pour éviter tout retard dans l’exécution des travaux. »

Une nouvelle bien accueillie par le Président du conseil régional du Centre-ouest, M. Abdoulaye BADOH. Prenant la parole au nom de toutes les régions concernées par les travaux, il s’engage à accompagner le Ministère de l’Energie et ses partenaires pour les démarches auprès des populations : « Nous sommes impliqués à fond dans le processus. Il faut rendre disponible les terres pour installer toutes ces réalisations. Et c’est en cela que nous allons nous atteler afin que toutes les personnes touchées soient déplacées dans de bonnes conditions »  

La cérémonie de lancement des travaux de construction de lignes interurbaines, de postes associés et de centrales solaires a permis au Ministre de l’Energie de se faire une idée finale des réalisations à travers une visite des maquettes des projets.

 

La région du centre nord a accueilli les 5 et 6 septembre 2020, respectivement à Kaya et à Boussouma, la caravane du Plan national de développement économique et social (PNDES). Placée sous le parrainage du Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, Ministre de l’énergie et le co-parrainage de Monsieur Siméon SAWADOGO, Ministre d’Etat en charge de l’Administration Territoriale, cette caravane avait pour objectif de sensibiliser l’ensemble des forces vives du centre nord sur les enjeux du PNDES et à son appropriation par celles-ci.*

Un bilan satisfaisant selon les organisateurs, malgré les difficultés et les obstacles rencontrés

Au cours de la conférence publique qui s’est déroulée dans les deux localités, plusieurs communications ont été présentées par les organisateurs sur les résultats du PNDES, au plan national, régional et au communal. Dans la région du centre-Nord, les réalisations du PNDES ont connu un taux physique de 72,26 % avec un bilan financier qui s’élève à 18 602 176 200 F CFA. Un bilan satisfaisant selon les organisateurs, malgré les difficultés et les obstacles rentrés. Après 4 ans et demi, le PNDES a permis d’engranger de meilleurs résultats dans les domaines de la santé, de l’accès à l’eau potable, de l’éducation, de l’énergie, du commerce et celui des infrastructures malgré un contexte difficile. Ministre d’Etat, Siméon SAWADOGO, le mouvement le « changement, c’est moi d’Abord », pour cette belle initiative. Selon lui à travers le PNDES le gouvernement a pu transformer de façon structurelle l’économie burkinabè. « Malgré un contexte national et transfrontalier marqué par l’hydre terroriste, la fronde sociale, la crise sanitaire de la COVID-19 qui tentent de freiner notre élan permanent de construction d’une nation émergente, nous avons travaillé durant 4 ans et demi à construire un Burkina Faso meilleur » a-t-il indiqué.

La population a salué le gouvernement pour les efforts consentis

La population a salué le gouvernement pour les efforts consentis. Le ministre de l’énergie, a également reçu des encouragements et des félicitations pour les résultats engrangés par son département pour accroître l’offre énergétique dans notre pays en général et dans la région du centre nord en particulier. Quant à la centrale solaire de Kaya, le ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, a rassuré qu’elle sera construite dans les meilleurs délais.

Le ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, a promis que la centrale solaire photovoltaïque de Kaya sera construite dans les meilleurs délais

Dans le domaine de l’énergie, de grandes réformes ont été entreprises pour placer notre pays dans la dynamique de l’autosuffisance énergétique à travers la libéralisation de la production énergétique. Il y’a également l’opérationnalisation de l’Agence nationale des énergies renouvelables et efficacité énergétique (ANEREE), ainsi que l’Agence Burkinabè d’Electrification Rurale (ABER). Ces actions ont permis au secteur d’équilibrer l’offre et la demande d’électricité en 2019. A l’actif du département de l’énergie, il y a la construction de la centrale solaire photovoltaïque de zagtouli, la centrale solaire de Ziga, la centrale thermique Aggreko, qui sont toutes fonctionnelles. À ceux-là, s’ajoute l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire d’une puissance, l’interconnexion avec le Ghana. Aussi, il y a la centrale thermique de Fada d’une puissance de 7,5 MW qui est en phase de réception. Les travaux de réhabilitation de groupes thermiques 30 MW à Ouaga et à bobo. Il y a également la formation de 5 000 jeunes aux métiers des énergies renouvelables, l’électrification de 300 localités au solaire, l’électrification de plus de 300 infrastructures sociocommunautaires au solaire, le projet Backup solaire, la distribution gratuite de 1 500 000 LED, les 10 actions canicules, l’hybridations des bâtiments publics de l’Etat au solaire, le PDCEL. En effet plusieurs projets et d’autres sont en cours de réalisation. Pour ce qui concerne les investissements pour 2020, il est prévu le renforcement de la centrale thermique de Kossodo à une puissance addictive de 50 MW. Et aussi la construction d’une centrale solaire d’une puissance de 6MWc à Dori, de1MWc à Gaoua, de 2MWc à Diapaga, de 20 MWc à Koudougou et  10 MWc à Kaya . 

 

DCPM/ME