Ouagadougou, 24 juin 2021 DCPM/MEMC. Les experts en Énergie renouvelable sous l’égide du Ministère de l’Énergie des Mines et des carrières et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) ont tenu un atelier d’évaluation de l’état de préparation du Burkina Faso aux énergies renouvelables.
Cette rencontre, qui s’est déroulée en mode hybride (présentiel et virtuel), a réuni une vingtaine de participants du secteur de l’énergie issus de l’administration publique, du secteur privé, de la régulation et d’institutions internationales.
L’état de préparation aux énergies renouvelables (RRA) est un outil développé par l’IRENA, qui vise à identifier les éléments nécessaires à la planification et à la conception d’un cadre politique efficace pour soutenir le développement des énergies renouvelables. Cet outil est conçu pour alimenter les plans d’action nationaux et régionaux en matière d’énergies renouvelables et les solutions d’accès universel aux services énergétiques.
L’objectif de cet atelier est de présenter le processus aux différents participants. Il s’est agi de présenter l’outil d’évaluation de l’état de préparation aux énergies renouvelables (RRA) aux acteurs clés et de mettre en place l’équipe noyau du RRA afin d’avoir les perspectives sur le développement des énergies renouvelables au Burkina Faso.
Durant ces deux (02) jours, les participants ont échangé et procédé à des amendements et à des recommandations afin d’enrichir le travail de l’équipe noyau, au cours des discussions qui auront lieu durant la réunion de validation prévue se tenir en septembre 2021.
Selon le Directeur général des énergies renouvelables (DGER), M. Kibsa Issaka NONG-NOGO, en ce qui concerne le Burkina Faso, l’objectif principal de ces sessions est d’entreprendre une évaluation analytique de l’état de préparation du pays pour une adoption significative des énergies renouvelables en utilisant la méthodologie du RRA. « Toute chose qui nous permettra de planifier et de développer un plan d’action articulé pour que le Burkina Faso atteigne ses propres objectifs en matière d’énergies renouvelables et de climat » a-t-il justifié.
En effet, cet atelier fait suite à la demande exprimée par le Ministre l’Énergie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO en 2019, pour évaluer de l’état de préparation aux énergies renouvelables de notre pays à travers l’outil RRA.
DCPM/MEMC
Au Burkina Faso, de nombreux élèves n’ayant pas accès à l’électricité, ont du mal à réviser leurs leçons ou faire leurs devoirs une fois rentrés de l’école. Pour y remédier, le gouvernement burkinabè s’est engagé à améliorer les conditions d’étude de ceux-ci à travers la mise en œuvre du Projet Lighting Africa. Il s’agit de la mise en place des bibliothèques solaires dans plusieurs écoles du pays par l’installation gratuite de lampes solaires gérées par les directeurs d’école. Dans le cadre de ce projet, le ministère de l’Energie à travers la direction générale de l’efficacité énergétique (DGEE) a distribué 25 000 lampes solaires certifiées Lighting Africa dans 401 écoles du Burkina Faso. Pour nous assurer de l’impact de ce projet dans la vie des élèves de ces zones rurales non connectées au réseau électrique, nous nous sommes rendus dans des écoles bénéficiaires du Centre-Ouest, du Plateau-Central et du centre-est.
Il y a seulement deux ans que l’école primaire de Tandaga, de la province du Ganzourgou, dans la région Plateau-Central, est bénéficiaire du projet bibliothèque solaires. Et déjà, les conditions d’études des écoliers se sont améliorées. Désormais, à la tombée de la nuit, Abzeta DIALLO, élève en classe de CM2, n’a plus à s’inquiéter pour la révision de ses cours. Selon le témoignage de cette fillette d’environ 12 ans, elle est passée en classe de CM2 avec 7 de moyenne grâce au projet. Étudier, à l’aide de la lampe solaire, foi de l’élève est « merveilleux » et son niveau d’étude, dit-elle avec un sourire aux lèvres, s’est amélioré.
*« J’utilisais la lampe de ma mère pour étudier mais aujourd’hui, cela relève du passé » confie, une autre élève, Rasmata OUEDRAOGO de la même école. C’est le même constat que nous avons fait à Silmiry, une localité de la province du Boulkiemdé où étudier la nuit avec les lampes-tempêtes n’est plus qu’un souvenir pour les élèves. Ici comme avec les élèves de l’école de Tandaga, l’amélioration de la qualité de l’apprentissage est une évidence. « Avec les lampes, j’arrive à étudier les soirs à la maison après les cours. Je suis content de voir mon niveau d’études s’améliorer » raconte Nasir KABORE en classe de CM1 à l’école de Silmiry. Son père Patrice KABORE, renchérit en disant qu’il arrive maintenant à économiser parce qu’avant que son fils ne ramène la lampe solaire, il dépensait (beaucoup) pour l’achat du pétrole ou des piles.
Le satisfécit général des utilisateurs
Autre lieu même constat. A Zaka dans le Boulgou, région du Centre-Est, les bénéficiaires se réjouissent de pouvoir remplacer les équipements traditionnels tels que les lampions à pétrole, les torches à piles, les bougies par les lampes solaires. Yaya BEBANE en CM2 à l’école de zaka, est fier d’avoir sa propre lampe, lui que sa mère le grondait chaque soir, parce qu’il utilisait la torche de son téléphone pour apprendre ses leçons. « Comparativement à la torche de ma mère, avec ces lampes je n’ai pas mal aux yeux » confie-t-il. Salamatou BEBANE, élève en classe de CM2 relate qu’avant, ses cinq frères et sœurs et elle se réunissaient autour d’une lampe à pétrole ou d’une torche pour faire leurs devoirs. « On n’y voyait quasiment rien. Mais à présent, ma lampe est profitable à l’ensemble de ma famille », explique-t-elle. Pour M. LEGLEGUE Kouka, l’arrivée de ces installations solaires suscite en eux, parents d’élèves, une grande joie. « Voir nos enfants avec cette lumière qui leur permet de faire leurs devoirs à la maison la nuit, est une immense joie », dit-il.
Les lampes à pétrole et à la lumière du feu sont susceptibles d’exposer les enfants à des problèmes de santé, comme les maladies respiratoires ou encore des troubles de la vue. Contrairement à ces lampes, qui fournissent un éclairage saine et fiable, toute chose qui satisfait les utilisateurs. En plus des avantages sus-cités, certains comme Patrice KABORE de Silmiry avouent que les lampes solaires leur permettent de réduire les dépenses sur l’achat de combustible (pétrole, bougies et piles). Les autres raisons évoquées pour justifier la qualité des lampes sont entre autres la solidité, la mobilité, la fonction recharge solaire, l’autonomie et l’esthétique de la lampe.
Des formations pour une meilleure gestion des bibliothèques solaires
Le projet a donc une réelle plus-value reconnue par l’ensemble des bénéficiaires (élèves, enseignants et communautés). L’amélioration de la qualité des enseignements et de l’apprentissages est évidente et les résultats scolaires sont en hausse. Selon les directeurs d’écoles, les conditions d’enseignement ont été profondément améliorées. A les écouter, dans certaines écoles, le taux de réussite à l’examen du CEP est passé de 50 à 80%, voire 100%. Pour le directeur de l’école de Toghin, Jérémie LANKOUADE, ce projet est d’une très grande importance en ce sens qu’il renforce la qualité de l’apprentissage des élèves. Dans la même dynamique, le directeur de l’école de Tandaga, Hassan SAWADOGO, s’est dit satisfait des actions du projet. Il a laissé entendre que les lampes, ont apporté un plus dans l’acquisition des connaissances des élèves. « Notre école n’est pas éclairée et quand l’orage se prépare, on était obligé de suspendre les cours, car il faisait trop sombre. Aujourd’hui, nous éclairons les salles avec ces lampes et continuons de travailler quand le besoin se fait sentir », révèle le directeur de l’école de Konega, Basolma BAYILI. Même son de cloche pour Bernard BONKOUNGOU et Issaka KOUDOUGOU respectivement directeurs des écoles de Silmiry et de Nama.
Selon l’idée du projet, les lampes sont confiées aux directeurs d’écoles qui les prêtent aux élèves afin qu’ils puissent étudier les soirs. Ainsi pour susciter une bonne appropriation du projet, la DGEE a initié des formations des directeurs des écoles bénéficiaires. Ces formations ont permis de communiquer sur le projet et d’échanger sur le mécanisme de fonctionnement des bibliothèques solaires, afin qu’ils puissent bien les gérer. En effet, ces lampes sont mises à la disposition des élèves moyennant la somme de 1000 F CFA/an. La somme récoltée à travers cette location est réutilisée pour acheter d’autres lampes pour faire face à la demande. Certaines écoles se sont illustrées de fort belle manière. C’est le cas de l’école primaire de Farba dans le centre-ouest et de Tandaga dans le plateau-central qui ont pu récolter respectivement 132 000 FCFA et 52000 FCFA.
Au vu, donc, des résultats satisfaisants obtenus, les bénéficiaires souhaitent la pérennisation du projet et son extension à toutes les écoles des zones rurales non électrifiées du pays.
Ouagadougou, 10 mai 2021 (DCPM/MEMC). La chambre des mines du Burkina a organisé une rencontre d’échange sur le Fonds Minier de Développement Local / FMDL. Cette rencontre a été initiée en partenariat avec laboratoire citoyennetés/ ARCE-RECIT. Elle a réuni les sociétés minières, les autorités locales, l’administration publique et la société civile. Il s’est agi d’échanger sur la mise en œuvre du FMDL et de proposer des pistes de solutions en vue de relever les défis rencontrés par les acteurs.Cette rencontre a aussi servi de cadre pour partager les meilleures pratiques en matière de développement local.
Selon le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, les ressources minières sont des ressources épuisables. Pour lui, il est de bon ton de les utiliser à bon escient pour avoir des investissements durables qui vont impacter les populations mais aussi les générations futures. C’est à titre qu’il a salué cette initiative de la Chambre des Mines du Burkina.
Le Burkina Faso compte, à nos jours, dix – sept mines industrielles et 26 carrières de substances utiles en exploitation. Et d’après le ministre délégué chargé des mines et carrières M. Aimé ZONGO, depuis l’opérationnalisation du FMDL en 2019, ce sont plus de 70 milliards de francs CFA qui ont été collectés et repartis entre les communes et les régions du Burkina. C’est pourquoi il a rappelé à tous les acteurs, les attentes légitimes du gouvernement et des populations relatives à l’utilisation rationnelle, judicieuse et efficiente des fonds alloués qui devraient changer les conditions de vie des populations.
Cette rencontre sur le fonds minier de développement local a connu la participation du ministre de l’environnement, Siméon SAWADOGO et celui de la communication, Ousseni TAMBOURA.
Pour le président de la CMB, M Tidiane BARRY, en initiant cette rencontre, la Chambre a voulu créer un cadre pour des concertations franches et ouvertes entre les acteurs de la mise en œuvre du FMDL. Cela leur a donc permis d’avoir une meilleure connaissance des textes qui régissent le fonds et leurs rôles et responsabilités.
En rappel, la loi N 036-2015/ CNT du 26 juin 2015 portant code minier du Burkina Faso a créé en son article 25 le fonds minier de développement local. Il est alimenté par la contribution, d’une part, de l’Etat à hauteur 20 % des redevances proportionnelles collectées, liées à la valeur des produits extraits et/ou vendus et d’autre part, des titulaires de permis d’exploitation de mines et des bénéficiaires d’autorisations d’exploitation industrielle de substances de carrières à hauteur de 1% de leurs chiffres d’affaires mensuelles hors taxes ou à la valeur des produits en cours du mois.
Les experts de la CEDEAO et les acteurs nationaux des ministères chargés de l’énergie, du commerce et de l’environnement, tiennent le 07 mai 2021 à Ouagadougou, une rencontre sur la mise œuvre de la DirectiveC/DIR.1/9/2020,relative aux spéculations Harmonisées des carburants automobiles (essences et gasoil) dans l’espace CEDEAO.
En outre, ce cadre de discussions a pour objectif de s’assurer de l’appropriation de cette Directive par le Burkina Faso.
Cette rencontre de haut niveau a donc permis aux participants d’avoir une meilleure connaissance de cette directive qui est une étape importante pour le développement d’un marché régional intégré des hydrocarbures dans l’espace CEDEAO.
À cette rencontre qui a été coprésidée par le Directeur de l’énergie et des mines de la CEDEAO, Monsieur Bayornibè DABIRE et le Directeur Général de l’électricité conventionnelle et des hydrocarbure (DGECH) du Burkina Faso, Monsieur Jean-Baptiste KY, d’importantes questions ont été notées dans le but de faciliter une mise en œuvre efficace de cette Directive.
En marge de cette mission CEDEAO, une délégation a été reçue, le jeudi 06 mai 2021 par le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.
Conduite par le Commissaire chargé de l’Énergie et des Mines, M Sédiko DOUKA, la délégation était venue présenter au ministre, les éléments relatifs à ladite mission, recueillir ses orientations et solliciter son accompagnement pour sa réussite dans le pays des intègres.
DCPM/ MEMC
(Ouagadougou, 20 avril 2021). L’Assemblée nationale a adopté le mardi 20 avril 2021 à l’unanimité, le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord du Millennium Challenge pour le financement d’un second compact. Ce compact d’un montant de plus 275 milliards FCFA est un don du Peuple américain et est principalement axé sur le secteur de l’énergie.
Le financement de ce programme répond à trois objectifs majeurs inscrits dans la vision du Président du Faso.
La mise en œuvre vise donc à réduire le coût du service de l’électricité et accroitre la satisfaction de la demande ; baisser le coût de production de l’électricité et accroitre la fiabilité des autres sources de fourniture de l’électricité. Et enfin, il va améliorer l’extension et la fiabilité du réseau électrique et accroitre le taux d’accès à l’électricité.
D’une durée de 5 ans, ce compact va contribuer à réduire le coût du kilowattheure d’électricité au Burkina. Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO a expliqué qu’« à la fin du second compact l’un des objectifs est de réduire le coût du kilowattheure».
En effet, il est envisagé la construction de centrale solaire avec stockage dans le cadre de la mise en œuvre du programme. Avec cette production, le Burkina pourra stocker 70 mégawattheure. Et cela va marquer un tournoi décisif dans le secteur de l’énergie au Burkina.
Les investissements prévus par le financement du MCC bénéficieront à plus de 8 millions de Burkinabè parmi les plus pauvres. Ils visent à faire passer le taux d’accès à l’électricité de 57,1% à 74% à Ouagadougou et de 45% à 62% à Bobo Dioulasso à l’horizon 2027. Ce second compact va impacter l’ensemble de la population à travers par exemple la baisse du cout du kilowattheure.
Le programme sera mis en œuvre à travers les trois projets à savoir le Projet de renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité (PREDEL), le Projet d’accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse (PADOEL) et le Projet Réseaux et Accès à l’électricité (PRAEL).
(Ouagadougou, 13 avril 2021) L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité trois projets de la loi du secteur de l’énergie. Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO y a pris part avec ses collaborateurs. Après plénière, le premier responsable du département est allé représenter le gouvernement à une séance de travail la Commission des Affaires Etrangères et des Burkinabè de l’Etranger (CAEBE).
Il s’est agi de l’examen du rapport du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord du Millennium Challenge conclu le 13 août 2020 à Washington entre le Burkina Faso et le Millennium Challenge Corporation (MCC) pour le financement d’un second compact.
Le premier porte sur le programme de financement de la politique de développement du commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest Burkina Faso. Il est financé par la Banque mondiale à plus de 35 milliards de francs. Ce financement permettra au gouvernement burkinabè d’accroître le commerce régional de l’électricité en vue de renforcer la sécurité énergétique.
Quant au deuxième et troisième projets de loi, ils sont relatifs au financement du programme « Yeleen ». Il est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Agence française de Développement (AFD) et l’Etat burkinabè. Le coût total est estimé à plus 92 milliards de FCA. Il couvre la période 2017-2025.
Ces financements répondent à trois objectifs. D’abord, il s’agira d’augmenter l’offre énergétique, de réduire la dépendance énergétique du Burkina et de faire baisser le coût de production de l’électricité. « Le Burkina Faso importe 60 à 70 % de sa consommation d’électricité de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Nous sommes en train de travailler à tendre vers l’autosuffisance et notre sécurisation énergétiques. Et nous avons bon espoir que nous allons y arriver » a soutenu le Ministre en charge de l’Energie. L’ensemble de ces actions cumulées vont permettre de renforcer la disponibilité et l’accès à l’énergie dans le cadre du mix énergétique et la baisse du coût du kWh.
A la Commission des Affaires Etrangères et des Burkinabè de l’Etranger (CAEBE), le Ministre Bachir Ismaël OUEDRAOGO a participé au débat général et à l’examen du projet de loi pour le financement du second compact. Ce Compact d’un montant total de cinq cent millions cent dix mille sept cent quatre-vingt-quinze dollars américains (500 110 795 USD, soit 275 060 937 250 FCFA vise à réduire la pauvreté à travers la croissance économique.
Les investissements prévus par le financement du MCC bénéficieront à plus de 8 millions de Burkinabè parmi les plus pauvres et visent à faire passer le taux d’accès à l’électricité de 57,1% à 74% à Ouagadougou et de 45% à 62% à Bobo Dioulasso à l’horizon 2027. Le programme sera mis en œuvre à travers les trois projets suivants à savoir le Projet de renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité (PREDEL), le Projet d’accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse (PADOEL) et le Projet Réseaux et Accès à l’électricité (PRAEL). Le second compact a une durée de 5 ans.
DCPM/MEMC
Les mois de mars à juin constituent les périodes de fortes demandes en énergie électrique. Afin de s’assurer du bon fonctionnement du dispositif énergétique pour faire face à cette période, le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, a effectué une visite dans trois centrales électriques de Ouagadougou, le jeudi 25 mars 2021. Cette visite a aussi permis au Ministre d’encourager le personnel de ces centrales à plus d’abnégation à la tâche.
La centrale thermique de Komsilga est la première à recevoir la visite du Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO en cette matinée du 25 mars 2021. D’une capacité de 90 MW sur 16 ha, c’est la plus grande centrale du Burkina Faso. Elle dispose de 7 groupes de machine fonctionnant à partir du DDO (Distillate Diesel-Oil) et du HFO (Heavy Fuel Oil). Les différentes machines ont été passées au peigne fin par le visiteur du jour qui s’est enquit à chaque passage de la qualité du matériel. « Nous sommes dans une période où les machines doivent fonctionner en puissance maximale, il fallait donc qu’on s’assure que certains préalables tels que les révisions et les capacités sont au norme afin de tenir efficacement pendant les 4 mois que vont durer ce temps de canicule », a informé le Ministre. Selon lui, 65% de la consommation en énergie de notre pays provient de la Côte d’Ivoire et du Ghana. « Cette situation n’est pas sans conséquence pour les performances du Burkina Faso en matière d’énergie. Nous devons donc travailler à réduire cette dépendance. Ces dernières années nous avons progressé dans le secteur et notre souhait c’est de continuer sur cette lancée ».
Le constat fait, pas question pour le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO de continuer son périple sans motiver ses agents qui veillent à la fourniture de l’énergie électrique aux populations. Ses propos sont fermes : « Nous sommes passés vous féliciter et aussi vous encourager dans votre travail. Je suis reconnaissant des efforts que vous abattez au quotidien mais en cette période je vous demanderai de tenir encore la dragée haute pour qu’ensemble nous puissions relever le défi ».
Ensuite, au pas de course, le Ministre en charge de l’énergie a mis le cap sur la centrale thermique de Kossodo. Là aussi, le Dr Bachir Ismael OUEDRAOGO, a fait le tour des machines et eu un échange avec les techniciens. Cette visite a également été l’occasion pour lui de constater l’état d’avancement des travaux de renforcement de la centrale thermique de Kossodo (PRCK). Et pour le Ministre, le chantier offre des motifs de satisfaction malgré le retard dans la réalisation dû à la crise sanitaire de la maladie à coronavirus. « Cette centrale nous fournira 50 MW et nous espérons que cela sera possible dans le mois de juillet prochain ».
C’est à la centrale thermique temporaire de 50 MW de AGGREKO que le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières a achevé sa tournée. Cette centrale vise à renforcer, par un apport de 50 MW, la capacité de fourniture d’électricité de la SONABEL, pendant les périodes de soudure de 2019 à 2022. Là encore, les machines sont au norme selon le Dr Bachir Ismael OUEDRAOGO. Cependant, ces bons résultats n’exemptent pas le pays d’éventuels désagréments électriques, a souligné l’hôte du jour. C’est pourquoi il a sollicité d’avance l’indulgence des populations à travers l’utilisation rationnelle de l’énergie surtout pendant ces mois de forte chaleur : « Il faut qu’on soit raisonnable dans l’utilisation des matériels électriques en cette période. Nous devons apprendre à éteindre les appareils quand nous ne les utilisons pas afin de permettre à tout le monde d’avoir de l’énergie », a-t-il martelé. Il a conclu en affirmant qu’il poursuivra sa tournée dans les jours à venir auprès des centrales solaires toujours avec les mêmes objectifs.
(Abidjan, 22 mars 2021). Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, accompagné d’une délégation, est en visite de travail en Côte d’Ivoire. Ce séjour en terre ivoirienne s’inscrit dans le cadre des échanges avec les partenaires du Ghana et de la Côte d’Ivoire à l’approche de la période de canicule dans notre pays. Ces discussions avec les autorités ivoiriennes concernent l’exploitation optimale de l’interconnexion électrique Ferkessedougou – Ouagadougou, après celles entreprise avec les autorités ghananéennes concernant l’interconnexion Bolgatanga-Ouaga. En effet, le Burkina Faso a plus de 65% de sa consommation d’énergie qui vient du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Et à ce jour, la Côte d’ivoire qui devrait fournir une puissance de 90MW ne peut honorer que 30MW la nuit et 50MW le jour. Pour ce qui est du Ghana, sur une prévision de 150MW, l’interconnexion ne fournit que 120MW à cause des problèmes de réseau en partie. Le total du manque à gagner pour le Burkina Faso varie entre 80 à 90MW. La consommation à l’intérieur est aussi basée sur le DDO, le HFO et l’énergie solaire.
Selon le Directeur général de la SONABEL, Ahmed Baba COULIBAY, cette réunion a été l’occasion de faire le bilan de la fourniture d’énergie électrique en 2020 et les difficultés d’exportation d’énergie électrique vers le Burkina Faso. Des solutions ont été alors proposées pour la fourniture d’énergie électrique en 2021, notamment pendant la période à forte consommation d’électricité (avril à juin).
Le Directeur général de l’énergie de la Côte d’Ivoire, Sabati CISSE, a reconnu qu’il y a des difficultés à satisfaire totalement les besoins de la partie Burkinabé dues à des soucis de production interne de la Cote d’Ivoire. « Nous avons au moins 2 machines à l’arrêt qui entraînent une perte d’au moins 200 MW » a-t-il soutenu. Cependant, il a rassuré que des solutions sont envisagées pour améliorer ce déficit.
Après cette réunion technique, les deux ministres en charge de l’énergie ont eu une rencontre avec les techniciens dans la soirée. Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables de la Côte d’Ivoire, Abdourahmane CISSE, a salué la démarche de la délégation burkinabè. « Mon frère du Burkina Faso a profité de l’occasion pour nous présenter ses condoléances suite au décès tragique du Premier Ministre Hamed BAKAYOKO. Il est également porteur d’un message du premier Ministre du Burkina Faso à son homologue par intérim de la Côte d’Ivoire que je me ferai le plaisir de transmettre. C’est une démarche fraternelle pour participer au deuil qui frappe la Côte d’Ivoire » -a-t-il soutenu. Pour ce qui est de la fourniture en électricité des deux pays, l’objectif est de renforcer la collaboration. Pour cela, « des engagements ont été pris et nous avons décidé de constituer une équipe d’experts pour que dans 3 mois, nous puissions avoir un plan directeur qui nous permettra de savoir ce que nous allons faire concrètement dans les prochaines années », a laissé entendre le Ministre Abdourahmane CISSE. Et, de conclure, « nous sortons de cette rencontre avec plein d’espoir et d’optimisme dans les relations de fournitures en électricité entre les deux pays ».
Pour le Ministre en charge de l’Energie du Burkina Faso, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, « il y a quelques difficultés de fourniture en électricité constatées ces derniers temps. Et en prélude à la période de canicule, il était de bon ton que nous puissions rencontrer nos partenaires du Ghana et de la Côte d’ivoire pour nous assurer que les contrats qui ont été signés seront respectés ». Pour lui, la Côte d’Ivoire est un partenaire historique avec qui nous étions arrivés à un minimum d’importation de 90MW. Mais à ce jour, la fourniture varie entre 30MW la nuit et 50MW la journée. Il y a donc un manque à gagner de 40 à 50MW. Le cumul de ce manque à gagner avec la Côte d’Ivoire et le Ghana est d’au moins 80 MW. « Cette mission était nécessaire pour que nous puissions parler de visu avec nos partenaires pour leur faire comprendre qu’il y a des contrats qui ont été signés et nous attendons à ce que ces contrats soient respectés », a soutenu Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.
Cependant, ces rencontres ont permis de constater qu’il y a également des difficultés en côte d’Ivoire et au Ghana. D’où la nécessité pour le Burkina Faso d’investir dans sa production interne pour une sécurité énergétique. « Aujourd’hui nous avons un équilibre précaire mais quand il y a un problème en Côte d’Ivoire ou au Ghana le Burkina Faso se trouve affecté. Il nous faut avoir une réserve froide. Aujourd’hui nous avons l’énergie solaire qui nous permet d’avoir des coûts compétitifs à toutes les sortes de technologie et nous devons continuer dans cette lancée pour faire du Burkina Faso le hub de l’énergie solaire en Afrique de l’Ouest. Mais nous allons aussi investir dans les batteries pour que la nuit, nous puissions avoir le relais des centrales solaires. La politique que nous allons développer est de faire en sorte d’assurer une sécurité énergétique pour le Burkina Faso » a expliqué le Ministre en charge de l’énergie du Burkina Faso. Et de rassurer les populations que toutes les équipes sont à la tâche pour répondre à leurs aspirations. « Je voudrais m’excuser auprès des populations pour tous les désagréments qu’ils viendraient à constater pendant cette période de canicule » a-t-il conclu.
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