Le Ministre de l’Énergie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, participe du 10 au 13 janvier 2019 à Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis, à la 9e session de l’Assemblée de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA).

Organe suprême de décision de l’IRENA, l’Assemblée réunit des chefs d’État, des ministres, des représentants de gouvernements et des représentants du secteur privé, de la société civile et d’autres organisations internationales pour réaffirmer le programme mondial concernant les énergies renouvelables et prendre des mesures concrètes pour accélérer le processus mondial de transition énergétique.

Depuis 2015, le Burkina Faso a pris l’option Claire d’investir dans les énergies renouvelables, avec en sus l’ambition d’accroître de 50%, la part des énergies renouvelables dans son parc énergétique d’ici à 2025. Cela s’est traduit par la mise en œuvre de plusieurs projets par le Ministère de l’énergie. C’est pour partager cette expérience et contribuer au débat de haut niveau sur le développement et le transfert des technologies en énergies renouvelables, que le premier responsable du département en charge de l’énergie, accompagné de ses collaborateurs participeront à la 9e session de l’assemblée de l’Agenceinternationale des énergies renouvelables (IRENA) du 10 au 13 janvier 2019.

Durant 96 heures, les participants auront des discussions sur le rôle des énergies renouvelables dans la réalisation de l’accès universel à l’énergie et de l’impact transformateur de l’innovation sur le secteur des énergies renouvelables. Ces discussions en plénière permettront au Burkina Faso de faire prendre en compte ses attentes dans la mise en œuvre des activités de l’IRENA. Les séances de travail sur le développement et le déploiement des énergies renouvelables ainsi que des réunions thématiques, seront organisées par l’IRENA en collaboration avec les parties prenantes. Ces échanges permettront de mettre en relation les décideurs, les experts et trois innovateurs de nombreux pays pour apprendre les uns des autres en  partageant les bonnes pratiques. Une aubaine pour le Burkina Faso d’apporter  son expérience en matière d’énergies renouvelables tel que la construction de mini centrales solaires en partenariat public privé (PPP), mais également s’enrichir des expériences réussies des autres afin de faire face au défi d’apporter de l’énergie propre et moins chère aux burkinabè des villes et des campagnes. Cette session connaîtra également l’organisation d’une soirée spéciale sur le thème «Le genre dans la transformation énergétique». Cette soirée marquera le lancement d’une nouvelle publication IRENA sur le sujet.

 

 

Ministère de l’Energie

Gestion du déficit de production en période de pointe 2019-2021: 50 MW pour renforcer les capacités de la SONABEL
 
L’accès des entreprises et des ménages à l’électricité est l’une des priorités du gouvernement qui met en œuvre plusieurs projets afin d’améliorer la qualité du service public de l’électricité. En attendant la mise en service des différentes centrales aussi bien solaires que thermiques qui seront réalisées dans le cadre de ces projets et surtout pour faire face aux périodes de pointe de la demande en électricité, le Ministère de l’Énergie, à travers la Société Nationale d’Électricité (SONABEL), peaufine sa stratégie. Il s’agit d’une mesure d’urgence de fourniture et de gestion d’une centrale électrique temporaire fonctionnant au fuel-oil d’une puissance de 50 MW. Cette centrale vise à assurer la continuité de la fourniture de l’électricité afin de faire face au déficit d’approvisionnement en énergie électrique de notre pays pendant la période 2019-2021.
Le conseil des Ministres en sa séance du 12 décembre 2018, a donné le « feu vert » pour la mise en œuvre dudit projet. Ce projet consiste en l’installation à titre temporaire, d’une capacité additionnelle de 50 MW constituée de groupes électrogènes fonctionnant au fuel-oil et leurs auxiliaires. Le site choisi par la SONABEL pour l’injection de cette puissance additionnelle dans le réseau est celui de de la centrale Ouaga 2 (sise à Gounghin). Cet apport permettra au réseau national de faire face à la demande en énergie électrique, de plus en plus croissante, en période de chaleur du fait de l’augmentation de l’utilisation des appareils de refroidissement et la dégradation du rendement de certain équipement de la SONABEL en raison de hausse de température. Ce projet d’installation d’une puissance additionnelle de 50MW est une solution pour soulager les ménages et permettre aux entreprises du Burkina de continuer leurs activités pendant les périodes de pointe de la demande de 2019 à 2021. Cette mesure s’est avérée indispensable au regard de la forte croissance continue de la demande et les projections laissant entrevoir un déficit d’approvisionnement pendant la période chaude à venir ainsi que les autres années
 
L’exploitation d’une centrale de 50MW, la mesure adéquate
 
La mesure d’urgence proposée par le Ministère de l’Énergie est une solution déjà utilisée par plusieurs pays de la sous-région et qui donne des résultats probants. Elle vise à satisfaire la demande en période de pointe en attendant la mise en service des projets structurants pour la production et le renforcement des lignes d’interconnexion .Sa mise en œuvre est périodique et à la demande. Pour le cas de ce projet, la mesure d’urgence qui va débuter en février 2019 s’étendra sur trois (3) ans et 4 mois.
 
Afin de donner toutes ses chances de réussite au projet, sa mise en œuvre est confiée à l’issue du processus de sélection à l’une des premières sociétés au monde spécialisées dans ce type d’offre en énergie électrique.
Des projets structurants, la solution au déficit en énergie électrique
 
Afin de rendre l’énergie accessible pour tous au Burkina Faso et réduire considérablement l’écart entre les centres urbains et le milieu rural, le département de l’Energie a initié un certain nombre de projets structurants visant à renforcer la production, le transport et la distribution de l’électricité, avec un accent particulier sur les énergies renouvelables. Il s’agit, avec le soutien de la Banque Mondiale, de la construction de la centrale thermique de 50 MW de Kossodo et celle de 7,5 MW de Fada N’gourma. S’agissant des projets en énergie renouvelable, il y a la construction des centrales solaires de 20 MWc à Koudougou et celle de 10 MWc à Kaya. L’extension de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli de 17 MW est également en cours de réalisation, avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), de même que la construction des centrales solaires du programme Yeleen avec une puissance cumulée de 50 MWc, réalisées avec l’AFD, la BAD, l’UE et le Fonds Vert Climat. Il y a également construction de la centrale solaire régionale de 17 MWc avec la KFW à Bobo Dioulasso et les projets IPP solaires de 155 MW cumulés à Kalzi, Pâ, Kodéni, Zano, Dédougou, plus celle de 26 MW de Zina solaire.
 
L’ambition clairement affichée des premiers responsables du pays, est de sécuriser, grâce à ces projets structurants, l’approvisionnement en énergie électrique propre, durable et moins chère à la population, mais aussi de faire du Burkina Faso, le leader en matière d’énergie renouvelable dans la sous-région.
 
 
Ministère de l’Energie