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À travers cet échange de notes, le programme Yeleen bénéficie d’un financement de 49,18 milliards de FCFA octroyés par l’AFD

Le Ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, a pris part à la signature de quatre (4) conventions de financement dont deux (2) portant sur le Programme Yeleen, le jeudi 18 juin 2020 à Ouagadougou. D’un coût global de 49,18 milliards de FCFA repartis en prêt et don, ce financement octroyé par l’Agence française de développement (AFD), permettra d’apporter un surplus de 52 MW d’énergie solaire dans la réalisation du programme Yeleen.

Le Ministre de l’Energie a pris part à la signature de convention pour le financement du programme Yeleen

Yeleen est un vaste programme énergétique qui sera mis en œuvre dans plusieurs villes du Burkina Faso qui sont : Ouaga Nord-Ouest (42 MWc), Dori (6 MWc), Diapaga (2 MWc) et Gaoua (1 MWc).
Avec la signature des deux (2) conventions, dans la matinée du 18 juin 2020, ce sont 52 MW d’énergie solaire en plus qui seront injectés dans le réseau national. Selon le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, cette énergie supplémentaire permettra le stockage de 10 MW. « C’est une première dans la sous-région car le stockage à grande échelle n’a pas encore été beaucoup expérimenté. C’est donc une opportunité pour notre pays. », s’est-il réjoui.
En plus du Ministre de l’énergie et ses collaborateurs, cette signature de conventions a réuni plusieurs membres du gouvernement ainsi que le Directeur pays de l’AFD, l’Union Européenne (UE) et l’Ambassadeur de France au Burkina Faso. Pour ce dernier, au-delà de l’aide publique au développement, ces financements traduisent la relation d’amitié qu’entretiennent les deux pays. En effet, aux dires de SEM Luc HALLADE, « Le programme Yeleen est une innovation énergétique intéressante. Nous sommes donc très heureux d’y contribuer. » Et le Ministre en charge des finances, Alassane KABORE d’ajouter que la question de l’énergie est une préoccupation du gouvernement burkinabè. Selon ses termes, « Nous sommes convaincus qu’il faut aller résolument vers le solaire pour parvenir au développement. »

Selon SEM Luc Hallade, le programme Yeleen est une innovation énergétique intéressante

Le programme Yeleen est un projet structurant du Burkina Faso qui prévoie des réalisations importantes. Il s’agit de l’augmentation de la capacité de production d’énergie solaire de 90 GWh par an pour les quatre (4) centrales, soit 9% de la production nationale d’électricité. Grâce à ce programme, 110 000 personnes en plus auront une fourniture en électricité dans les régions concernées. En sus, il contribuera à l’atteinte des objectifs du Burkina Faso en terme de réduction des émissions de CO2. « En termes de coût, il y aura également un impact car l’énergie solaire offre des coûts imbattables comparativement à toutes les sources d’énergie, ce qui est très bénéfique pour nous » dira le Dr Bachir Ismael OUEDRAOGO.

Plusieurs responsables du ministère de l’Energie étaient présents pour le financement du programme Yeleen

Ce financement de l’Agence française de développement de 49,18 milliards de FCFA est reparti en un prêt de 45,9 milliards de FCFA et un don de 3, 28 milliards de FCFA. En plus de l’AFD qui apporte 53% du financement du programme Yeleen, le Gouvernement bénéficie de l’accompagnement de la Banque africaine de développement (BAD) 34% et de l’UE 6%. Le reste du financement est apporté par l’Etat burkinabè avec 3% et la SONABEL, 4%.

 

DCPM/ME

Dans le cadre du projet 10 500 lampadaires à LED, le Ministère de l’Énergie a remplacé environ 11 056 luminaires classiques au profit de l’éclairage public par lampadaires à LED. Ces lampadaires moins énergétivores ont eu un impact positif sur la vie des populations. Une sortie dans trois villes bénéficiaires que sont Gaoua, Koupéla et Tenkodogo a permis de constater leur satisfaction.

Il est 19h dans la ville de Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-ouest ce lundi 18 mai 2020. La nuit s’installe progressivement dans la belle cité de Bafudji. Sous un lampadaire à LED bien éclairé, Alimata ZABRA est en train de servir des frites de pomme de terre, de l’attieké et du poisson à ses clients. Elle doit cette faveur au projet « 10.500 lampadaires à LED » du Ministère de l’Energie. La qualité des installations a fait naître un business autour de ces lampadaires. Alimata ZABRA restauratrice, s’est réjoui de l’opportunité que lui offre cet éclairage public. « Avant, j’étais obligée d’utiliser mes lampes, à cause de la mauvaise qualité de l’éclairage des anciens lampadaires. Mais avec ce nouveau lampadaire, l’éclairage est meilleur. Je bénéficie d’un éclairage de très bonne qualité. Nous remercions les autorités et nous souhaitons qu’ils continuent dans cette lancée » soutient-elle.Ali SAWADOGO est un vendeur de chaussures, installé aux abords du marché de Gaoua. Il arrêtait ses activités à la tombée de la nuit avant l’installation des lampadaires à LED. Il témoigne : « depuis l’avènement de ces lampadaires, je continue mon commerce dans la soirée ».

Sur l’ensemble des artères éclairées certains ont développé des activités génératrices de revenus

Le projet « 10.500 lampadaires à LED du Ministère de l’Energie » vise la réduction de la facture de l’éclairage public tout en offrant aux usagers des voies publiques un confort de circulation la nuit.

A l’instar de la ville de Gaoua, 25 autres villes du Burkina Faso, ont bénéficié des lampadaires à LED dans le cadre de ce projet. Selon le 2e adjoint au maire de la commune de Gaoua, M. Casimir KAMBOU, l’impact du projet sur la vie des populations et sur la physionomie de la ville est perceptible la nuit tombée. « Nos rues sont bien éclairées. Nous remarquons également que les populations profitent de cet éclairage pour mener un certain nombre d’activités commerciales sur des espaces qui n’étaient pas occupés. Cela permet à la ville d’être animée et plus dynamique » se réjouit-il.

Selon le 2e adjoint au maire de la commune de Gaoua, monsieur Casimir KAMBOU, l’impact du projet sur la vie des populations de Gaoua est perceptible la nuit tombée

Autre commune même réalité. Dans la ville de Koupéla, Lucien GUIGMA est chauffeur de taxi moto. Il confie que ses collègues et lui peuvent rester travailler jusqu’à l’heure du couvre-feu. « Avec les anciens lampadaires, on voyait à peine quelques mètres. Mais ces lampadaires à LED offre une bonne visibilité » révèle-t-il. Même son de cloche pour Yacouba SANOGO, employé dans une station-service, qui avoue que grâce à cet éclairage, ils ne sont plus obligés d’allumer leurs ampoules pour travailler les nuits.  Selon le secrétaire général de la mairie de Koupéla, M. Batibié BAZIE, la commune est satisfaite de l’installation des lampadaires à LED. Il a soutenu que le remplacement des anciens lampadaires par ceux à LED a permis un éclairage plus net de la ville. « Cet éclairage public permet de garantir la sécurité, mais également d’améliorer les conditions de vie des habitants de Koupéla qui n’auront plus de problème de lumière pour continuer leurs activités économiques dans la soirée » indique-t-il.

Des bénéficiaires s’approprient le projet

La mairie de Koupéla et les populations collaborent pour entretenir les installations. « Nous sommes à tout moment informé par la population lorsqu’il y a d’éventuels cas d’incivisme, du fait de certains conducteurs qui heurtent les poteaux et détériorent les installations » explique M. BAZIE.

A Tenkodogo, les populations n’ont pas caché leur joie. « Nous sommes très contents de ces lampadaires d’autant plus qu’ils nous permettent de mener nos activités dans la nuit jusqu’à une certaine heure », affirme Saybata KERE, vendeuse de beignets. Profitant également de l’éclairage public, Cyrille KERE, vendeur de café, confie que la venue de ces lampadaires est comme une bénédiction pour eux. « Je remercie le gouvernement pour les efforts qu’il consent pour le bien-être des populations » se réjouit-il.

Sur l’ensemble des artères éclairées certains ont développé des activités génératrices de revenus

Le projet d’installation de « 10 500 lampadaires à LED au profit de l’éclairage public » a permis le remplacement de 451 lampadaires à Haute pression de sodium et de mercure à Gaoua, 130 à Koupéla et 110 à Tenkodogo. Les 10 500 lampadaires remplacés représentent la moitié de l’ensemble de lampadaires publics. La mise en œuvre du projet permet à la SONABEL de réduire de 1,44 MW de puissance et d’économiser une quantité d’énergie de 5 500 MWh/an. Aussi, cela permet d’éviter l’émission de 4 125 tonnes de CO2 par an sur l’environnement.

 

DCPM/ME

Le Directeur général de l’Efficacité énergétique, M. Ibrahim BELEM, représentant le Ministre de l’Energie, a procédé le vendredi 29 mai 2020 à Tenkodogo, à la remise de 1 940 lampes solaires certifiées à 33 directeurs d’écoles primaires du Centre-Est. La remise a été suivi d’une formation au profit des bénéficiaires.

Le présidium : le DGEE, Ibrahim BELEM (au milieu), le Directeur régional de l’Education, M. Lucien ZOURE (à droite), le formateur de SNV, M. Gilbert KAZIENGA (à gauche)

« Dans les zones où nous sommes il n’y a pas la lumière. La plupart des élèves n’arrivent pas à apprendre leurs leçons la nuit. Nous remarquons que même les exercices, ils n’arrivent pas à traiter ». Ce constat de Mme OUANRE/KABORE Awa, Directrice de l’école Baoun B, CEB de Zabré ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour près de 2 000 élèves de la région du centre-est. Grâce au projet du Ministère de l’Energie, dénommé « Lighting Africa », 33 écoles primaires de la région ont reçu chacune des dotations nécessaires pour la mise en place de bibliothèques solaires.

Remise symbolique des lampes solaires certifies aux premiers responsables des écoles bénéficiaires

Pour une meilleure gestion des stocks de lampes, les 33 directeurs des écoles primaires du centre-sud ont été formés par SNV, un des partenaires du projet, sur le concept de bibliothèques solaires et les mécanismes de fonctionnement.

Une Bibliothèque solaire ou luminothèque est un lot de lampes solaires de différentes sortes et de fonctionnalités, ‘’qui sont données à une école n’ayant pas accès à l’électricité ‘’. Ces lampes sont ensuite mises à la disposition des élèves contre un abonnement annuel de 1 000F pour qu’ils puissent étudier la nuit. Selon M. Ignace OUBDA, de la CEB de Yargo, province du Kouritenga « Ces lampes sont la bienvenue surtout dans nos localités où l’électricité est une denrée rare. Avec cet appui, nous pensons que les élèves qui sont en classe d’examen pourront achever l’année dans de meilleures conditions ». Et M. Abdoul Wahab ZABSONRE, Directeur de l’école Kougri-Yarsé, CEB de Wargaye 1, dans la Province du Koulpelgo, de renchérir que « ce projet va beaucoup contribuer à l’amélioration du rendement cette année ».

Une vue des directeurs d’école

A travers ces dotations, le département de l’Energie du Burkina Faso, grâce à l’appui de la Banque mondiale via le Projet d’appui au secteur de l’Electricité (PASEL), est en train de mettre progressivement en place des ‘’Bibliothèques solaires’’ en milieu rural surtout dans les localités à faible taux d’accès à l’électricité. « C’est un projet pertinent. Nos enfants vont bénéficier de ça pour améliorer leur niveau. Ils pourront apprendre leur leçons la nuit maintenant », se réjouie dame OUANRE.

Selon le fonctionnement de la bibliothèque solaire, les élèves désirant utiliser les lampes doivent souscrire à un abonnement annuel à seulement 1 000F. Ils sont tenus d’entretenir les lampes qui leur sont, en quelque sorte, prêtées. Les revenus issus des abonnements serviront par la suite à étoffer la bibliothèque

Financé à hauteur de 1 million de dollar par la Banque Mondiale, le projet vise à terme la distribution de 25 000 lampes solaires certifiées Lighting Africa dans au moins 400 écoles du Burkina Faso, sélectionnées sur critères du bailleur de fonds. En 2020, sa deuxième année de mise en œuvre, 8 300 lampes certifiées seront distribuées dans cinq (05) régions du pays que sont le sud-ouest, le Nord, le Centre-Est, l’Est et le Centre-nord. 16 500 ont déjà été distribué pendant la première phase dans les 8 autres régions.

Le Ministère de l’Energie est chargé du suivi de la mise en œuvre du projet. « C’est un projet qui permet de conscientiser les élèves sur la gestion du bien public », dira le formateur

Le projet a été salué par M. Lucien ZOURE, Directeur régional de l’Education. Il a appelé les enseignants à une bonne gestion des bibliothèques solaires afin de pérenniser le projet. Quant à M. BELEM, lui s’est réjoui de la réussite de cette action du Ministère de l’Energie. « Les enseignements que vous en tirerez devraient vous être utiles dans la gestion des bibliothèques solaires et je souhaite que vous puissiez les appliquer immédiatement dans l’exercice de vos fonctions », espère-t-il.

Les bibliothèques solaires seront gérées par les écoles elles-mêmes. Les lampes seront accessibles via un abonnement annuel auquel les élèves vont souscrire. Au terme de l’année scolaire, les lampes sont récupérées et gardées pour l’année suivante. Les frais d’abonnement serviront à acheter d’autres lampes afin d’étoffer la bibliothèque.

 

DCPM/ME