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Installation des mini-centrales solaires dans les bâtiments de l’administration publique : Une réponse efficace pour la continuité du service public dans des édifices de l’Etat

Le Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières veut doter les infrastructures publiques et sociocommunautaires de systèmes solaires photovoltaïques, afin de leurs de permettre d’assurer une disponibilité permanente de l’électricité et diminuer leur facture d’énergie. Il s’agit de 781 centres de santé et de promotion sociale (CSPS), écoles primaires et post primaires et centres d’alphabétisation ; 18 Centres Hospitaliers et 01 Hôpital de District ; 34 centres médicaux ; 13 centres pénitentiaires ; 6 camps militaires et 7 universités.  En outre, 240 chauffe eaux-solaires ont été installé dans les CSPS et 2 474 lampadaires pour l’éclairage public dans les localités rurales et les édifices publics.

Initié, en 2018, le projet a apporté une réponse efficace et rapide aux préoccupations des entités bénéficiaires en matière de disponibilité et d’accessibilité à l’énergie

Entamé en 2018, plusieurs édifices ont déjà été doté de mini centrales solaires photovoltaïques. Parmi lesquels, il y a les universités Joseph Ki Zerbo et de Ouahigouya, les centres hospitaliers régionaux (CHR) de Tenkodogo et de Kaya, et le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pouytenga. Ce projet permet aujourd’hui d’assurer la continuité du service public dans ces institutions.

Selon la sage-femme en néonatologie, au CHR de Tenkodogo, Mme Yasmine Kinda, les difficultés auxquelles ils étaient confrontés relèvent du passé

Le bâtiment du service de néonatologie, les forages et les suppresseurs du CHR de Tenkodogo ont désormais un recours en cas d’interruption de la fourniture d’énergie. Et pour cause, une mini-centrale solaire de 60 WC avec stockage composée de 220 panneaux de 275 WC et un local technique performant contenant 72 batteries de 2000 Ah-2V a été installé. Ce mécanisme d’hybridation permet au CHR d’avoir un second souffle, non seulement en termes d’énergie, mais aussi en termes d’approvisionnement permanent en eau courante. Le directeur des services généraux et de la logistique du CHR de Tenkodogo, M. Daouda Bancé s’est dit satisfait des installations. Il affirme qu’en l’espace de quelque mois, la centrale solaire a apporté du confort et du réconfort aux agents de santé. « Grâce à ce projet du ministère (en charge) de l’énergie, les agents arrivent à prendre en charge les patients de façon convenable » a-t-il confié. Le Directeur en charge des services généraux se souvient que le centre hospitalier avait des difficultés pour s’approvisionner en eau courante lorsqu’il y avait rupture de la fourniture de l’électricité. « Qui connaît le mode de fonctionnement des hôpitaux, sait que l’eau est une ressource très importante dans ces établissements. (Aujourd’hui) Grâce à l’énergie solaire, tous les services cliniques ont l’eau courante de manière permanente » s’est-il réjoui. Le raccordement des systèmes solaires photovoltaïques au bâtiment du service de néonatologie s’est fait au bonheur du personnel. Les travailleurs disent administrer désormais les soins aux patients avec plus de sérénité.

Afin de sécuriser les réactifs et conserver sa banque de sang, le CMA de Pouytenga a raccordé son laboratoire à sa centrale solaire photovoltaïque d’une puissance de 50 kWC.

Un apport inestimable aux structures bénéficiaires

Tout comme celui de Tenkodogo, le CHR de Kaya et le centre médical avec antenne chirurgicale de Pouytenga ont bénéficié respectivement de mini centrales de 60 Wc et 50 Wc. Ces structures permettent d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients. Selon le Directeur général du CHR de Kaya, M. Auguste Somda, la venue de cette source d’énergie est salutaire. Il atteste que la mini-centrale solaire est un véritable ouf de soulagement. Toujours au registre des bienfaits des systèmes solaires photovoltaïques, le CMA de Pouytenga a raccordé son laboratoire à la mini centrale solaire photovoltaïque d’une puissance de 50 Wc installée. Toute chose qui permet aux techniciens du laboratoire de sécuriser les réactifs et de conserver leur banque de sang.

Non seulement ces installations permettent de mettre les appareils en sécurité, mais aussi elles assurent un meilleur fonctionnement des services

A l’université Pr-Joseph-Ki-Zerbo de Ouagadougou, le directeur des études de la planification (DEPS) M. Pascal Ouédraogo, indique que ces infrastructures répondent à leurs attentes. « Nous avons bénéficié de deux (02) centrales solaires photovoltaïques au sein de notre université. Une de 40 Wc est installée pour prendre en charge les amphithéâtres J et H et l’autre de 20 Wc alimente le bâtiment du Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) » a-t-il précisé. A son avis, ces systèmes solaires constituent pour l’université un relais qui leur permet de poursuivre les activités académiques de façon permanente.

Le DEPS de l’université Pr-Joseph-Ki-Zerbo, M. Pascal Ouédraogo est convaincu que l’hybridation des universités va résoudre le problème de chevauchement d’années de retards dont fait l’objet l’université.

En plus des mini-centrales photovoltaïques, le projet a permis d’éclairer des places publiques en dotant certaines structures de lampadaires solaires. C’est le cas toujours de l’université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou et celle de Ouahigouya qui ont reçu respectivement 75 et 25 lampadaires. Le DEPS de l’université Pr-Joseph-Ki-Zerbo s’est également réjoui de la dotation des lampadaires solaires. « Ces lampadaires offrent plus de sécurité dans l’université et aussi permettent aux étudiants d’étudier la nuit tombée. Nous les avons installés dans des endroits stratégiques. Elles fournissent une très bonne luminosité » a témoigné le DEPS.

En plus des mini-centrales photovoltaïques, le projet a permis d’éclairer des places publiques en dotant certaines structures des lampadaires solaires

Une diminution des factures d’électricité constatée

Pour l’Etat burkinabè, ce projet permet d’alléger les factures d’électricité des institutions publique. A l’université de Ouahigouya, le bâtiment administratif qui n’était pas raccordé au réseau de la SONABEL est présentement alimenté par le biais d’une centrale solaire de 40 Wc grâce au projet. Et de l’avis du Président de l’établissement, Pr Laurent Ouédraogo, les universités sont des grosses entreprises qui consomment énormément d’énergie. « Ce projet va nous permettre de réduire la facture d’électricité et en cas d’interruption de la fourniture en énergie, avec cette centrale, les brasseurs, les lampes et les climatiseurs marchent permanemment » a-t-il affirmé.

Initié, en 2018, le projet a apporté une réponse efficace et rapide aux préoccupations des entités bénéficiaires en matière de disponibilité et d’accessibilité à l’énergie.

DCPM/MEMC

Le projet d’installation d’équipements solaires dans les bâtiments publics va permettre d’installer une puissance totale de 1.470 KWc. Il va permettre de déployer des centrales solaires des puissances cumulées de :

  1. 440KWc dans 14 salles de cours dans les Universités ;
  2. 650 KWc dans 14 centres de santé ;
  3. 370 KWc dans 14 centres pénitenciers
  4. 10 KWc dans un camp militaire.

Le Gouvernement a fait l’option stratégique de tirer profit du fort potentiel solaire du pays. En effet, le Burkina Faso à plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an et cela produit 5,5 kWh/m2/j. C’est ce qui a poussé le ministère en charge de l’énergie à se tourner résolument vers les potentialités qu’offrent les énergies renouvelables notamment le solaire. Ainsi, pour faire face à la demande d’électricité sans cesse croissante, 17% par an en moyenne, le ministère met en œuvre un ensemble de projet dont l’installation des systèmes solaires dans les bâtiments publics de l’Etat. Cette approche vise à apporter une réponse efficace et rapide aux préoccupations actuelles en matière de disponibilité et d’accessibilité à l’énergie au Burkina Faso. Tout en assurant la continuité du service public de l’électricité, ces mécanismes apportent une réponse efficace aux problématiques du secteur de l’énergie (entre autres le déficit) et accompagnera le Burkina Faso dans sa transition affirmée vers les énergies vertes pour son développement socioéconomique. 

La facturation en moyenne dans les bâtiments publics de l’Etat a coûté plus de 18 milliards F CFA en 2017 et 19 milliards F CFA en 2018 au budget de l’Etat, en nette augmentation et l’énergie fait partie des charges et dépenses importantes. Il va donc de soi que ces installations permettent à coup sûr à la réduction de la consommation énergétique dans les édifices bénéficiaires en leur permettant de faire des économies substantielles. Aussi, elles permettent une plus grande sécurité énergétique aux structures bénéficiaires, du même coup l’amélioration de la productivité des travailleurs.

Structures bénéficiaires des lampadaires solaires

Les Services des Forces de défenses et de sécurité (FDS) dans les localités des régions Centre-Plateau Central-Centre Est-Est-Centre Nord-Sahel-Nord :  400 lampadaires

Les Communes des régions Centre-Plateau Central-Centre Est-Est-Centre Nord-Sahel-Nord : 300 lampadaires

La 1re région militaire de Kaya : 50 lampadaires

L’université Joseph KI-ZERBO : 75 lampadaires

L’université Thomas SANKARA : 50 lampadaires

La Prison de haute sécurité : 20 lampadaires

L’université Norbert ZONGO de Koudougou : 25 lampadaires

L’université Nazi BONI de Bobo-Dioulasso : 50 lampadaires

L’université de Dédougou : 25 lampadaires

L’université de Ouahigouya : 25 lampadaires

L’université de Fada : 25 lampadaires

 

 

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