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Annexe 4_Environmental and Social Commitment Plan (ESCP)_FR

Au Burkina Faso, de nombreux élèves n’ayant pas accès à l’électricité, ont du mal à réviser leurs leçons ou faire leurs devoirs une fois rentrés de l’école.  Pour y remédier, le gouvernement burkinabè s’est engagé à améliorer les conditions d’étude de ceux-ci à travers la mise en œuvre du Projet Lighting Africa. Il s’agit de la mise en place des bibliothèques solaires dans plusieurs écoles du pays par l’installation gratuite de lampes solaires gérées par les directeurs d’école. Dans le cadre de ce projet, le ministère de l’Energie à travers la direction générale de l’efficacité énergétique (DGEE) a distribué 25 000 lampes solaires certifiées Lighting Africa dans 401 écoles du Burkina Faso. Pour nous assurer de l’impact de ce projet dans la vie des élèves de ces zones rurales non connectées au réseau électrique, nous nous sommes rendus dans des écoles bénéficiaires du Centre-Ouest, du Plateau-Central et du centre-est.

Ces lampes fournissent un éclairage saine et fiable, toute chose qui satisfaits les utilisateurs.

Il y a seulement deux ans que l’école primaire de Tandaga, de la province du Ganzourgou, dans la région Plateau-Central, est bénéficiaire du projet bibliothèque solaires. Et déjà, les conditions d’études des écoliers se sont améliorées. Désormais, à la tombée de la nuit, Abzeta DIALLO, élève en classe de CM2, n’a plus à s’inquiéter pour la révision de ses cours. Selon le témoignage de cette fillette d’environ 12 ans, elle est passée en classe de CM2 avec 7 de moyenne grâce au projet. Étudier, à l’aide de la lampe solaire, foi de l’élève est « merveilleux » et son niveau d’étude, dit-elle avec un sourire aux lèvres, s’est amélioré.

Pour le directeur de l’école de Toghin, Jérémie LANKOUADE, la mise en œuvre de ce projet est « une action salvatrice »

J’utilisais la lampe de ma mère pour étudier mais aujourd’hui, cela relève du passé » confie, une autre élève, Rasmata OUEDRAOGO de la même école.  C’est le même constat que nous avons fait à Silmiry, une localité de la province du Boulkiemdé où étudier la nuit avec les lampes-tempêtes n’est plus qu’un souvenir pour les élèves.  Ici comme avec les élèves de l’école de Tandaga, l’amélioration de la qualité de l’apprentissage est une évidence. « Avec les lampes, j’arrive à étudier les soirs à la maison après les cours. Je suis content de voir mon niveau d’études s’améliorer » raconte Nasir KABORE en classe de CM1 à l’école de Silmiry. Son père Patrice KABORE, renchérit en disant qu’il arrive maintenant à économiser parce qu’avant que son fils ne ramène la lampe solaire, il dépensait (beaucoup) pour l’achat du pétrole ou des piles.

À travers la mise en œuvre du Projet Lighting Africa, des bibliothèques solaires ont été mis en place dans plusieurs écoles du pays.

Le satisfécit général des utilisateurs

Autre lieu même constat. A Zaka dans le Boulgou, région du Centre-Est, les bénéficiaires se réjouissent de pouvoir remplacer les équipements traditionnels tels que les lampions à pétrole, les torches à piles, les bougies par les lampes solaires. Yaya BEBANE en CM2 à l’école de zaka, est fier d’avoir sa propre lampe, lui que sa mère le grondait chaque soir, parce qu’il utilisait la torche de son téléphone pour apprendre ses leçons. « Comparativement à la torche de ma mère, avec ces lampes je n’ai pas mal aux yeux » confie-t-il. Salamatou BEBANE, élève en classe de CM2 relate qu’avant, ses cinq frères et sœurs et elle se réunissaient autour d’une lampe à pétrole ou d’une torche pour faire leurs devoirs. « On n’y voyait quasiment rien. Mais à présent, ma lampe est profitable à l’ensemble de ma famille », explique-t-elle. Pour M. LEGLEGUE Kouka, l’arrivée de ces installations solaires suscite en eux, parents d’élèves, une grande joie. « Voir nos enfants avec cette lumière qui leur permet de faire leurs devoirs à la maison la nuit, est une immense joie », dit-il.

Dans les écoles situées dans les zones non-électrifiées du Burkina Faso, les conditions d’étude des élèves sont les plus difficiles la nuit tombée.

Les lampes à pétrole et à la lumière du feu sont susceptibles d’exposer les enfants à des problèmes de santé, comme les maladies respiratoires ou encore des troubles de la vue. Contrairement à ces lampes, qui fournissent un éclairage saine et fiable, toute chose qui satisfait les utilisateurs. En plus des avantages sus-cités, certains comme Patrice KABORE de Silmiry avouent que les lampes solaires leur permettent de réduire les dépenses sur l’achat de combustible (pétrole, bougies et piles). Les autres raisons évoquées pour justifier la qualité des lampes sont entre autres la solidité, la mobilité, la fonction recharge solaire, l’autonomie et l’esthétique de la lampe.

Des formations pour une meilleure gestion des bibliothèques solaires

Le projet a donc une réelle plus-value reconnue par l’ensemble des bénéficiaires (élèves, enseignants et communautés)

Le projet a donc une réelle plus-value reconnue par l’ensemble des bénéficiaires (élèves, enseignants et communautés). L’amélioration de la qualité des enseignements et de l’apprentissages est évidente et les résultats scolaires sont en hausse. Selon les directeurs d’écoles, les conditions d’enseignement ont été profondément améliorées. A les écouter, dans certaines écoles, le taux de réussite à l’examen du CEP est passé de 50 à 80%, voire 100%.  Pour le directeur de l’école de Toghin, Jérémie LANKOUADE, ce projet est d’une très grande importance en ce sens qu’il renforce la qualité de l’apprentissage des élèves. Dans la même dynamique, le directeur de l’école de Tandaga, Hassan SAWADOGO, s’est dit satisfait des actions du projet. Il a laissé entendre que les lampes, ont apporté un plus dans l’acquisition des connaissances des élèves. « Notre école n’est pas éclairée et quand l’orage se prépare, on était obligé de suspendre les cours, car il faisait trop sombre. Aujourd’hui, nous éclairons les salles avec ces lampes et continuons de travailler quand le besoin se fait sentir », révèle le directeur de l’école de Konega, Basolma BAYILI. Même son de cloche pour Bernard BONKOUNGOU et Issaka KOUDOUGOU respectivement directeurs des écoles de Silmiry et de Nama.

Patrice KABORE rappelle qu’avant que son fils ne ramène la lampe solaire, il dépensait beaucoup pour l’achat du pétrole ou des piles.

Selon l’idée du projet, les lampes sont confiées aux directeurs d’écoles qui les prêtent aux élèves afin qu’ils puissent étudier les soirs.  Ainsi pour susciter une bonne appropriation du projet, la DGEE a initié des formations des directeurs des écoles bénéficiaires. Ces formations ont permis de communiquer sur le projet et d’échanger sur le mécanisme de fonctionnement des bibliothèques solaires, afin qu’ils puissent bien les gérer. En effet, ces lampes sont mises à la disposition des élèves moyennant la somme de 1000 F CFA/an. La somme récoltée à travers cette location est réutilisée pour acheter d’autres lampes pour faire face à la demande. Certaines écoles se sont illustrées de fort belle manière. C’est le cas de l’école primaire de Farba dans le centre-ouest et de Tandaga dans le plateau-central qui ont pu récolter respectivement 132 000 FCFA et 52000 FCFA.

Selon Abzeta DIALLO, grâce au projet elle est passée en classe de CM2 avec 7 de moyenne.

Au vu, donc, des résultats satisfaisants obtenus, les bénéficiaires souhaitent la pérennisation du projet et son extension à toutes les écoles des zones rurales non électrifiées du pays.

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