Promotion de l’énergie pour tous via le solaire, le ministre de l’Energie plaide la baisse du taux des prêts à l’investissement

L’accélération de l’accès à l’électricité dans la zone CEDEAO et dans le sahel, est au cœur d’un projet dénommé projet régional d’électrification hors réseau (ROGEP). Dans le cadre de sa mise en œuvre, le centre des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE) et le ministère de l’Energie ont animé le mardi 15 octobre 2019, à Ouagadougou, le 2e atelier national du ROGEP, pour valider le rapport d’évaluation du marché solaire hors réseau au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.

Le présidium, de la gauche vers la droite: le Directeur général des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (DGER); le Coordonnateur par intérim du ROGEP Hamadou TCHIEMOGO ; le Ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO ; le Secrétaire général du Ministère de l’Energie, Monsieur Jean-Paul YANOGO et le représentant de la Banque Mondiale Nash FIFI EYISON

Les acteurs avaient la lourde tâche, à ce deuxième rendez-vous national de Ouagadougou, de s’approprier les résultats de l’étude sur l’évaluation du marché du solaire photovoltaïque hors réseau au Burkina Faso et de l’examiner. Il s’est agi pour eux d’amender et valider les résultats de l’étude. Ils ont par la suite formulé des recommandations de mécanismes pour la désignation du marché le plus réaliste capable d’augmenter le taux d’accès à l’électricité via les technologies solaires fournies par le secteur privé.

Une vue des participants composés des acteurs du domaine du solaire du Burkina Faso, des entreprises privées évoluant dans le secteur et des entreprises et institutions financières

« La technologie solaire est maîtrisée, confie le ministre. Nous avons la ressource humaine nécessaires, et ce sont les moyens financiers qui nous manquait. Maintenant nous pouvons dire que ce problème aussi est résolue », espère le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.

Le solaire, une opportunité pour l’Afrique, le Ministre Bachir explique que cette source d’énergie offre des coûts tellement bas de nos jours qu’il devient de plus en plus possible d’offrir l’électricité à beaucoup de personnes, surtout en milieu rural. « Vous savez la difficulté en milieu rural, c’est l’accès par le réseau. Aujourd’hui l’énergie solaire peut se déployer partout avec les Solar home system (SHS) et autres connexions hors réseau ».

Pour le ministre de l’Energie, cet atelier « est donc une étape décisive de la mise en œuvre du ROGEP, puisse qu’il s’adresse au marché potentiel dans lequel doit s’épanouir l’activité de l’électrification hors réseau par des technologies solaires de plus en plus performantes ». C’est une opportunité à saisir, surtout pour le privé, argue le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, car dit-il, « le ROGEP a pour objectif d’accompagner le secteur privé et la Banque Mondiale met à leur disposition plus de 250 millions de F CFA pour cela ».

De ce fait, l’atelier a permis de regrouper au tour d’une même table, les acteurs du domaine du solaire du Burkina Faso, les entreprises privées évoluant dans le secteur et surtout les entreprises et institutions financières.

Le ministre a plaidé la baisse du taux des prêts à l’investissement, car dit-il, le coût de l’investissement prêté sera corrélé au coût du kWh.

A ces dernières, le ministre a lancé un cri de cœur pour l’assouplissement des taux des prêts. « C’est paradoxal qu’on prône le développement de l’Afrique mais que dans le même temps les taux des prêts à l’investissement soient si élevés ». Le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO a donc plaidé pour des prêts raisonnables car dit-il, le cout de l’investissement prêté sera corrélé au coût du kWh. Ce qui ne permettra pas, une fois de plus, à nos entreprises d’être compétitifs.

Le ROGEP est un projet sous régional ambitieux qui a vu le jour 2017 et couvre jusqu’en 2023. Il est financé par la Banque Mondiale, le Fonds pour les technologies propres et la coopération Hollandaise à hauteur de 265 millions de dollars USD et concerne 19 pays dont les 15 de la CEDEAO et 4 hors CEDEAO à savoir le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique et le Mauritanie. Aux dires de son Coordonnateur par intérim Hamadou TCHIEMOGO, le ROGEP permettra de « répondre aux besoins d’environ 208 millions d’habitants n’ayant pas accès à l’électricité dont 70% vivent dans les zones rurales par des solutions solaires autonomes ».

 

DCPM ME

 

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