Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alfa Omar Dissa a lancé, le lundi 23 janvier 2017 à Ouagadougou, le Projet d’extension et de renforcement des réseaux électriques au Burkina Faso (PERREL).
Avec un taux d’électrification de 18,83%, le Burkina Faso reste un pays où le taux d’accès à l’électricité est faible. Cette situation est prise à bras-le-corps par les nouvelles autorités qui ont mis en place une politique énergique en vue de rendre l’énergie accessible et disponible aux populations. C’est pour échanger sur l’état d’avancement du Projet d’extension et de renforcement des réseaux électriques au Burkina Faso (PERREL) et le rôle attendu de chaque acteur que le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alfa Omar Dissa, a procédé au lancement du projet à travers un atelier, ce lundi 23 janvier 2017. Selon le ministre Dissa, cette rencontre va permettre de mettre à jour le calendrier d’exécution du projet et de former les acteurs sur sa mise en œuvre. Il a avancé que ce projet marque un point important dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’électrification et de façon précise, le démarrage du programme énergie articulé autour de l’axe 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES) à savoir «Accroitre l’accès des populations aux services énergétiques modernes». Financé à hauteur de 37 millions de dollars US soit environ 20 milliards 350 millions de francs CFA par la Banque islamique de développement (BID), ce projet va permettre d’augmenter le taux d’accès à l’énergie électrique à travers le raccordement de 35 000 ménages dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou grâce à de moyens de transport de flux adéquats. A en croire le ministre Dissa, la situation du réseau va s’améliorer d’ici à 2018-2019. Le chef de projet à la BID, Momar Sow, il a indiqué qu’il va s’agir, dans un premier temps de sensibiliser les acteurs impliqués dans le projet sur les enjeux que celui-ci représente pour les populations et de situer les responsabilités, et dans un deuxième temps de favoriser une meilleure appropriation du projet par ces derniers.
Des recommandations pour une meilleure mise en œuvre du projet
Et de détailler que le financement est reparti sous forme de prêt concessionnel de 10 millions de dollars US soit environ 5 milliards 500 millions de francs CFA et 27 millions de dollars US soit environ 14 milliards 485 millions de francs CFA sous forme de prêt semi-concessionnel sera remboursé en 25 ans avec 7 ans de grâce pour le prêt concessionnel et 15 ans avec une période de grâce de 3 ans. «Ce projet va permettre d’augmenter l’accès à l’électricité des zones périurbaines contribuant ainsi à une gouvernance sociale et inclusive conformément au mandat de la BID», a-t-il il souligné. Et c’est au vu de l’importance du projet que son chef à la BID a invité la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) à tout faire pour une mise en œuvre diligente du projet et à anticiper sur les délais de réalisation. «Il est crucial de mettre en place et très rapidement l’unité de gestion et de la rendre fonctionnelle, d’actualiser les plans de passation de marché et mettre en œuvre les actions qui en découlent dans de meilleurs délais. Les processus de passation de marché doit démarrer dès maintenant afin que le rendez-vous soit respecté», a insisté M. Sow. Selon le directeur général de la SONABEL, François de Salle Ouédraogo, ce projet viendra élargir le porte feuille clientèle de la société. Aussi a-t-il laissé entendre, le renforcement de la liaison Kossodo-Ziniaré par une ligne haute tension de 90 kv va également permettre d’accroître la capacité de desserte de plusieurs localités du Plateau central, du Centre-Nord et du Sahel et de satisfaire les besoins de la station de pompage de Ziga ainsi que ceux du nouvel aéroport de Donsin. C’est pourquoi il a souhaité voir le processus de mise en œuvre du projet s’accélérer après cet atelier de lancement.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
Sidwaya